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Comme les représentants du personnel de l'usine de Calais l'évoquaient la semaine dernière, ASN est pour le moment épargné par le très important plan social présenté hier par Nokia France. Celui-ci prévoit la suppression de 1233 emplois, soit un tiers des effectifs de la filiale française du groupe finlandais. Pour mémoire, Nokia avait racheté Alcatel-Lucent en 2015. A cette époque, l'équipementier s'était engagé devant l'Etat français à conserver l'intégralité des emplois pendant un certain délai. Désormais «libéré» de cette obligation, Nokia engage donc un plan social massif qui va principalement toucher les sites de Lannion, en Bretagne (442 emplois) et Nozay, dans l'Essonne (831 emplois). Ce plan, quatrième depuis 2016; touche pour la première fois notamment la R&D et de nombreux postes d'ingénieurs qui seront supprimés. Ce qui fait craindre aux représentants du personnel un avenir encore plus sombre pour la filiale française.

Les filiales de Nokia France, Radio Frequency Systems, Nokia Bell Labs et ASN ne sont pas concernées pour le moment par cette restructuration. ASN dispose actuellement d'un très beau carnet de commandes en conception et fabrication de câbles sous-marins. En 2018, des rumeurs de reprise avaient circulé, évoquant notamment l’Italien Prysmian ou les Français Thales, Nexans et surtout Ekinops. Un an plus tard, Orange s’était à son tour dit prêt à discuter d’une reprise d’ASN, au sein d’un partenariat avec Bpifrance. ASN fait l’objet d’une attention particulière des pouvoirs publics, du fait du caractère stratégique des câbles sous-marins.

© Un article de la rédaction de Mer et Marine. Reproduction interdite sans consentement du ou des auteurs.

 

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