En 2011, Jean-Luc Mélenchon, alors en campagne pour la présidentielle de 2012, avait visité l'arsenal à Brest. Cette fois-ci, après son meeting à Brest mardi soir, c'est par le chantier Piriou qu'est passé Jean-Luc Mélenchon avant de repartir pour Paris. Le timing de cette visite en petit comité, - au grand dam du secrétaire CGT Marins, Youen L'Helgoualc'h qui trouvait un peu fort de ne pas avoir été « ni prévenu ni invité » -, était des plus serrés. Mais la visite a tout de même permis au candidat de la « France insoumise » de mesurer concrètement le savoir-faire du chantier concarnois. En visitant les installations et en circulant, guidé par Pascal Piriou - président du groupe -, dans les ateliers et autour des coques en construction. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés par deux fois, lors de salons maritimes : « Mais vous étiez incognito les deux fois précédentes », a lâché Pascal Piriou avec humour. Lors de la visite, c'est Jean-Luc Mélenchon qui a fait de l'humour en soulignant le talent du chantier concarnois alors que « nous ne sommes sans doute pas du même bord idéologique », lançait-il à Pascal Piriou.
Économie de la mer au pas de charge
Arrivé peu avant 11 h, Jean-Luc Mélenchon a profité d'une présentation complète du groupe Piriou et de ses activités en France et dans le monde - au total, le groupe qui compte entre 300 et 330 salariés, sur le site concarnois et totalise pratiquement « un millier de salariés répartis dans différents pays ». Lors de sa visite, Jean-Luc Mélenchon, peu avare en questions et se montrant intéressé, est également allé voir le navire océanographie (PLV). Notant la haute technicité de ce navire, et « ce qu'un chantier français est capable de faire », Jean-Luc Mélenchon a souligné que « l'on voit que l'on pourrait assez rapidement monter les flottes dont on a besoin dans notre pays ». Pascal Piriou rappelait tout le dynamisme de l'économie maritime en France avec toutes les structures grandes ou petites dont le savoir-faire méritait d'être d'avantage connu. Il soulignait aussi que « l'industrie maritime en France est prête à embrayer avec des ambitions qui ne demandent qu'à être exprimées ». « Y'aura du boulot », a lancé Jean-Luc Mélenchon qui, rappelant ses arguments de campagne, soulignait aussi l'importance de la formation pour développer l'emploi. Et rattrapé par l'actualité, Jean-Luc Mélenchon a réagi à la déclaration de François Fillon qui venait juste d'annoncer sa prochaine mise en examen et sa volonté de se maintenir.
Un article de la rédaction du Télégramme