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Annoncée en décembre 2013, l’implantation du constructeur français en Algérie entre dans sa phase opérationnelle. Onze mois après la conclusion d’un accord de partenariat entre Piriou et le chantier d’Etat ECOREP, les deux entreprises ont signé le 4 novembre les statuts de leur société commune. Baptisée ECOREP-PIRIOU et détenue à 51% par les Algériens et 49% par les Français, elle a vocation à construire et réparer des navires de pêche et de servitude sur le site de Bouharoun, à 40 kilomètres à l’ouest d’Alger. « Notre partenariat avec ECOREP se concrétise après deux années de travail et d'effort conjoints avec nos partenaires algériens. Un climat de confiance et de réalisme a permis de faire aboutir ce grand projet industriel. Après 30 ans d’activités pour l’Algérie, l’heure est donc maintenant venue pour le groupe Piriou de travailler en Algérie », explique Vincent Faujour, directeur général de la division Services de Piriou.

 

Développer les capacités industrielles d’ici 2016

 

Le groupe concarnois rappelle que cette opération s’inscrit dans sa stratégie « visant à se rapprocher de ses clients par des implantations à l’étranger, grâce à une alliance avec un partenaire local fort, et en utilisant Concarneau comme base de soutien technique et logistique ».  Pour ce qui concerne l’Algérie, à partir du mois de janvier, l’activité de réparation de navires de moins de 150 tonnes et la construction d’unités de 5 à 16 mètres en polyester se poursuivra sous la bannière ECOREP-PIRIOU. Puis, à l’horizon 2016, après une phase d’investissements et de formation, le chantier disposera de nouvelles capacités industrielles qui lui permettront d’accéder à la réparation de navires jusqu’à 500 tonnes. Il débutera également la production de bateaux en acier et en aluminium.

 

Une relation franco-algérienne qui a débuté en 1983

 

Pour mémoire, c’est en 1983 que Piriou a construit son premier bateau pour l’Algérie. Il s’agissait du Baba Ali, un chalutier de 16 mètres, qui a été suivi par une série de six unités de 22 mètres (Almap 1 à 6) réalisées pour l’armement algéro-mauritanien ALMAP. Il avait ensuite fallu attendre une vingtaine d’années avant qu’un nouveau contrat soit signé avec l’Algérie. C’était en 2009 avec les arrêts techniques, réalisés à Concarneau, de cinq remorqueurs de 30 mètres appartenant à des sociétés portuaires publiques. Deux autres coques avaient suivi en 2010, ces travaux de maintenance servant de tremplin à la commande la même année, par le GICEP (Groupement d’Intérêt Commun des Entreprises Portuaires), de quatre remorqueurs de 32 mètres et 72 tonnes de capacité de traction. Destinés aux ports d’Alger, d’Arzew et de Skikda, ils ont été livrés par Concarneau en 2011 et 2012.

 

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© PIRIOU

Remorqueurs algériens en arrêt technique à Concarneau (© : PIRIOU)

 

Deux nouveaux arrêts techniques à Concarneau cet été

 

Enfin, les relations entre Piriou et les établissements portuaires algériens se sont encore renforcées cette année lorsque le constructeur a remporté un nouvel appel d’offres international lancé par SOGEPORTS pour assurer les arrêts techniques de deux remorqueurs. Le Sidi Abderahmane et le Righa 1, affectés respectivement aux ports d’Alger et Skikda, ont été entretenus à Concarneau en juin et juillet dernier. 

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