Dans le cadre de la modernisation et du renforcement des moyens de lutte contre la pêche illicite en Guyane, la Direction Générale de l’Armement a commandé au chantier breton Gléhen une embarcation relève filets. Le marché a été notifié en décembre, la livraison du bateau étant prévue à l’été 2015. Longue de 23 mètres et pouvant atteindre la vitesse de 12 nœuds, l’ERF sera mise en œuvre par la Marine nationale. Son équipage sera de trois hommes et elle pourra également embarquer six commandos.
La chasse aux tapouilles
Equipée d’une grue, d’un vire-filets et de conteneurs de stockage (pour les filets récupérés en mer), cette embarcation est spécialement conçue pour enlever les filets déployés sans autorisation dans les eaux françaises de la Guyane. Du matériel de pêche qui provient des fameuses tapouilles étrangères, notamment brésiliennes et surinamiennes, qui se livrent à des actions de pêche illicite. Une activité contre laquelle luttent différents services de l’Etat, comme la Gendarmerie maritime et la Marine nationale. En dehors de l’ERF, cette dernière doit également recevoir, en 2016, deux nouveaux patrouilleurs, les PLG, des unités d’une cinquantaine de mètres spécialement adaptées aux missions en Guyane (avec notamment un faible tirant d'eau). Leur commande est prévue cette année et ils remplaceront La Capricieuse et La Gracieuse.
Quatre bateaux en commande chez Gléhen
Basé à Douarnenez et spécialisé dans la construction de navires à passagers et de servitude, Gléhen emploie plus de 40 personnes. Son carnet de commandes comprend actuellement, en dehors de l’ERF, une barge ostréicole de 22 mètres qui sera livrée d’ici le début du mois de mars, une pilotine de 11 mètres destinée aux Sables d’Olonne, ainsi qu’un bateau de pêche normand de 12 mètres. Le chantier travaille également dans la réparation navale, avec en ce moment un programme de refonte sur un chalutier et un crabier.
