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Installée depuis quinze ans dans un ancien laminoir de la zone industrielle des Forges, à Lochrist (Morbihan), Pêch'Alu International est à vendre. Le carnet de commandes de cette entreprise, spécialisée dans les bateaux alu et acier, mais aussi les passerelles et les appontements, est plein pour deux ans et demi. 

Pêch'Alu International sera bientôt vendue. De quoi permettre à René Largouët, fondateur et dirigeant de cette entreprise de construction navale, de prendre la retraite à laquelle il aspire. Âgé de 68 ans aujourd'hui, il gère avec ses deux filles cette entreprise spécialisée dans l'acier et l'aluminium, qui emploie 35 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 6 M€.

Cinquième pontonnier de France

« 55 % du chiffre d'affaires est réalisé dans la construction navale, 45 % dans la construction de pontons, appontements, passerelles et autres... », détaille René Largouët. S'il fabrique toujours des bateaux, René Largouët s'est en effet diversifié au fil du temps. Aujourd'hui, Pêch'Alu est « le cinquième pontonnier de France et le seul de Bretagne ». L'entreprise a son propre bureau d'études et travaille pour la France et l'outre-mer. À l'international, Pêch'Alu travaille comme sous-traitant de grandes entreprises. C'est dans un petit atelier minhaouët que René Largouët a fondé son entreprise, en 1984. « J'ai commencé tout seul, en réparant des bateaux en bois, des ferrures de bateaux, puis des passerelles et des portiques ».

De nombreux déménagements

En 1992, il se lance dans la construction en aluminium et en acier. « D'abord des bateaux de pêche puis, quand la pêche s'est dégradée, des bateaux à passagers, de servitude, pour les douanes, la gendarmerie... Tout ce qui est maritime et fluvial ». Aujourd'hui, l'entreprise travaille presqu'exclusivement sur des marchés de l'État et des collectivités locales. Petit à petit, « on s'est aussi mis à faire des pontons, des appontements, des passerelles... ». Pêch'Alu a déménagé de nombreuses fois : à Riantec, à Port-Louis, à Kervignac, dans une alvéole de la BSM... Avant d'arriver tout au bout de la zone industrielle des Forges, à Lochrist, dans un ancien laminoir, il y a quinze ans.

10.000 m² d'atelier

Un atelier de 10.000 m², « où on est très bien ». Seul problème : sortir les bateaux de la ville n'est pas une mince affaire. « C'est bien simple, le bateau-mouche qu'on est en train de construire (30 m, NDLR), on va devoir le couper en deux pour l'acheminer ». Deux bateaux-mouches, dix rats-débordoirs (pontons où accostent les navires de guerre), deux skiffs (embarcations annexes de thonier senneur), d'autres petits bateaux... « Le carnet de commandes est plein pendant deux ans et demi », assure René Largouët.

Un article de la rédaction du Télégramme

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