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Après son concurrent nazairien de STX France en 2014, c’est au tour du chantier Meyer Turku d’investir dans un portique de très grande capacité. Au printemps, le constructeur finlandais va commander pour 30 millions d’euros un nouvel outil capable de lever des charges de 1200 tonnes. L’objectif est de le mettre en service au printemps 2018.

Appelé à remplacer le vieux portique actuellement en service au dessus de la grande forme de construction (de 365x80 mètres) et dont la capacité est limitée à 600 tonnes, le futur outillage va permettre à Turku de gagner en productivité grâce à la réalisation de blocs plus gros. Ainsi, les délais d’assemblage des navires seront réduits.

 

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© STX FINLAND

Paquebot de la classe Oasis à Turku (© : MEYER TURKU)

 

Pour se donner une idée du changement, on rappellera que les paquebots géants Oasis of the Seas et Allure of the Seas (361 mètres, 225.000 GT) livrés en 2009 et 2010 par Turku avaient nécessité chacun l’assemblage de 163 blocs. Or, Saint-Nazaire, qui a décroché la construction des troisième et quatrième navires de cette classe, construit les mêmes coques avec deux fois moins de blocs grâce à son nouveau portique, le plus puissant d’Europe (1400 tonnes).

Pour Turku, le nouveau portique permettra en particulier de réaliser les paquebots géants de 337 mètres et 183.000 GT commandés par Costa Croisières (projet Excellence) et dont la livraison des deux premiers exemplaires est prévue en 2019 et 2020.

 

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© COSTA CROISIERES

Projet Excellence (© : COSTA CROISIERES)

 

Repris en septembre 2014 par le groupe allemand Meyer Werft, le chantier finlandais, qui appartenait auparavant à STX Europe, a renoué en 2015 avec les bénéfices après 7 ans d’exercices déficitaires. Un redressement qui lui permet aujourd’hui d’investir dans la modernisation de son outil industriel. Alors que le carnet de commandes comprend à ce jour quatre paquebots pour TUI Cruises (2016 à 2019), les deux Excellence de Costa (plus trois options) et un ferry pour Tallink (2017), le regain d’activité devrait, après plusieurs plans sociaux ces dernières années, entrainer une reprise des embauches au-delà des simples remplacements de départs en retraite. Le chantier, qui compte 1500 salariés, a recruté 140 personnes depuis sa reprise par Meyer Werft. 

 

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© MEYER TURKU

(© : MEYER TURKU)

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