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Un accord pour la cession à Meyer Werft du chantier de Turku pourrait être annoncé en fin de semaine prochaine. C’est ce qu’a déclaré hier le ministre finlandais de l’Economie, qui précise qu’un accord est proche entre le gouvernement d’Helsinki et le constructeur allemand. Ce dernier prendrait donc le contrôle du plus grand chantier finlandais, le seul d’Europe avec celui de Saint-Nazaire à disposer d’une cale suffisamment vaste pour réaliser les plus gros paquebots du monde, en l’occurrence les unités de la classe Oasis of the Seas (361 mètres de long, 227.000 GT de jauge). Meyer Werft, à l’étroit dans son chantier de Papenburg, pourrait donc avec son homologue finlandais augmenter significativement ses capacités, tout en faisant une bonne affaire. Les difficultés financières de Turku et la faiblesse actuelle de son carnet de commandes ont en effet entrainé une baisse significative de la valeur du chantier. L’Etat finlandais pourrait, en outre, apporter son soutien à l’opération. On ne sait par exemple pas encore s’il prendrait une participation dans l’entreprise.

 

 

Restructuration financière de STX

 

 

Celle-ci est, pour l’heure, la propriété du  groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding, qui possède Turku  via sa filiale STX Europe depuis 2008 et le raid boursier qui lui a permis de faire main basse sur Aker Yards. A l’époque, l’ancien groupe norvégien était au sommet de la vague, avec de nombreux chantiers en Europe du nord (dont trois en Finlande), en Roumanie, au Brésil, au Vietnam et depuis 2006 en France, suite au rachat à Alstom des sites de Saint-Nazaire et Lorient. Mais, suite à la crise, la roue a tourné et la plupart des actifs ont été cédés, jusqu’à ce qu’il ne reste plus dans STX Europe que Turku et les chantiers français (l’autre grand chantier finlandais, Rauma, a été fermé). Plongé dans la tourmente, avec une dette énorme à laquelle il ne pouvait plus faire face, STX Offshore & Shipbuilding était l’an dernier au bord de l’asphyxie financière. Ses créanciers, à commencer par la banque d’investissement coréenne KDB, en ont finalement pris le contrôle et, afin de restructurer la dette et générer du cash, il a été décidé de poursuivre les cessions d’actifs. Dans cette perspective, Turku a été mis en vente, de même que les chantiers tricolores.

 

 

voir notre article sur la vente de STX France

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Meyer Turku (ex-STX FINLAND)