Il a quitté brièvement les quais de Concarneau le week-end dernier pour sa première journée d'essais en mer. Le patrouilleur polaire L'Astrolabe, actuellement en armement dans les chantiers Piriou, attaque les dernières finitions et réglages avant de rejoindre sa future mission de desserte de la station antarctique Dumont d'Urville et de patrouille dans les eaux de l'océan austral.
Début juillet, il devrait mettre le cap sur Brest où il va recevoir son matériel militaire. Il reviendra courant août à Concarneau pour les derniers essais en mer avant de mettre le cap sur la Réunion. Le transit sera conduit par un équipage Navocéan, filiale de Piriou et DCI, qui arme notamment le bâtiment école Almak. L'Astrolabe sera ensuite officiellement livré aux TAAF fin septembre.

Retour d'essais en mer, dans les passes de Concarneau (© PASCAL PIRIOU)
D’un coût de 50 millions d’euros, le bâtiment, d’une longueur de 72 mètres pour une largeur de 16 mètres, est réalisé dans le cadre du programme Polar Logistic Vessel (PLV). Il remplacera le patrouilleur austral Albatros de la Marine nationale, retiré du service en 2016, ainsi que le navire logistique dont il va reprendre le nom, affrété auprès de P&O et qui assurait depuis 1988, au départ d'Hobart (Tasmanie), le ravitaillement des bases antarctiques françaises pendant l'été austral (le navire a été récemment vendu à une ONG).
Propriété de l’administration des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), le nouvel Astrolabe sera armé par deux équipages de la Marine nationale, qui se relaieront à bord afin d’augmenter l'utilisation du navire. L’Astrolabe pourra accueillir jusqu’à 60 personnes, transporter 1200 tonnes de fret et embarquer un hélicoptère. Il est doté d’une coque brise-glace afin de pouvoir évoluer jusqu’en Antarctique à travers le « pack », c'est-à-dire la banquise ou des plaques de glace dérivantes.

(© PASCAL PIRIOU)