Commandé à des entreprises du groupement Neopolia, le nouveau navire de la compagnie strasbourgeoise CroisiEurope, spécialisée dans les croisières fluviales, a été mis sur cale hier, à Saint-Nazaire. D’un poids de 110 et 120 tonnes, les deux blocs centraux du Loire Princesse ont été posés dans la forme de construction de STX France par le portique Krupp, que le chantier continue d’utiliser en complément de son nouveau portique, mis en service en mai dernier.

Mise sur cale des deux premiers blocs du Loire Princesse (© : BERNARD BIGER - NEOPOLIA)
L’entreprise nazairienne Mecasoud, qui a réalisé les blocs, travaille en ce moment sur les deux autres sections de la coque, la proue et la poupe, qui seront prochainement transférées chez STX France pour être soudées à la partie centrale. Alors que la motorisation du navire sera intégrée fin septembre, les superstructures en aluminium, ainsi que les deux roues à aube, seront installées en octobre. Une fois assemblé, le Loire Princesse, qui se trouve dans la même cale (forme profonde, appelée forme B) que le Sevastopol, doit être mis à flot en même temps que le bâtiment de projection et de commandement russe, c'est-à-dire, selon le dernier planning communiqué, au cours des premières semaines de novembre.

Vue du futur Loire Princesse (© : SDI)
Le navire fluvial rejoindra alors le quai de la Prise d’eau, où débutera son achèvement à flot en vue d’une livraison en avril 2015. Long de 90 mètres et doté de 48 cabines, le Loire Princesse a été spécialement conçu par le bureau d’architecture nantais Stirling Design International pour naviguer sur le fleuve dont il porte le nom. Basé à Nantes, le nouveau fleuron de CroisiEurope proposera des croisières de 6 à 8 jours entre Saint-Nazaire et Angers.
En dehors du Loire Princess, la compagnie française prévoit de faire construire à Saint-Nazaire deux autres navires d’un type différent. L’un d’eux pourrait être un bateau fluviomaritime, qui servirait à CroisiEurope dans le cadre d'un projet de croisières au départ de Boulogne et comprenant des traversées de la Manche (pour rejoindre Londres et Rouen). Pour l’heure, l’armateur alsacien ne compte qu’une unité fluviomaritime, le Belle de l’Adriatique (110 mètres, 200 passagers), en service depuis 2007.