Au cours du CE du jeudi 18 mai, les élus devaient donner leur avis, qui n’est que consultatif, sur la vente des parts de STX dans STX France au constructeur Italien Fincantieri. FO a donné un avis défavorable.
Hasard du calendrier, ou pas, dès le lendemain, Fincantieri annonçait avoir signé le rachat des chantiers naval de Saint-Nazaire.
Pour certains, le sort de STX France serait réglé. Il n’en est rien ! Cette annonce ne signe pas l’épilogue d’un long et mauvais feuilleton. En effet, depuis cette signature, court un délai de deux mois pendant lequel le nouveau gouvernement a la possibilité d’utiliser son droit de préemption.
Dernièrement le directeur de Fincantieri a déclaré que le nouveau gouvernement français devait mettre en place le pacte d’actionnaires tel qu’il a été négocié avec les précédents représentants de l’Etat.
Il n’est pas concevable de se satisfaire du prix d’achat de 79,5 millions d’euros proposé par Fincantieri pour les 66,7% détenus par STX, comparé au capital de notre site. C’est aussi faire peu cas du savoir-faire et des compétences des salariés et de la sous-traitance et ce, au moment même de la livraison d’un nouveau fleuron de la flotte de MSC.
Enfin, comment ne pas croire que Fincantieri deviendrait l’actionnaire majoritaire dans 8 ans en rachetant les parts de la Fondation CR Trieste.
Alors que notre carnet de commandes est de 10 ans, celui de Fincantieri n’est assuré que pour 5 ans. Il n’est pas garanti qu’une partie de notre charge ne soit pas transférée vers d’autres sites du groupe ! Ceci expliquant pourquoi Fincantieri limite son engagement de maintien des emplois seulement 5 ans !
Pour FO, il est encore temps d’agir, si possible inter-syndicalement (voir encadré), pour imposer au gouvernement qu’il ne brade pas le dernier chantier naval, qui est une entreprise stratégique pour le pays, et qu’il utilise son droit de préemption !
Avec le soutien de toutes nos instances, locales, départementales, fédérales et confédérales, la section FO continue à revendiquer la nationalisation, même temporaire, afin de :
- Garantir tous les emplois directs et indirects,
- Mettre en œuvre une politique salariale et sociale digne de ce nom,
- Maintenir les commandes sur le site,
- Assurer la diversification.
Fort de ce même soutien, la section FO va solliciter une rencontre avec le nouveau gouvernement pour lui rappeler notre revendication.
Dans un communiqué du 13 Avril dernier, deux fédérations CGT métallurgie et FNTE déclarent que « l’Etat doit préempter et garder le chantier dans son giron le temps de trouver d’autres industriels moins concurrentiels ».
La section FO se félicite que la revendication de nationalisation temporaire soit reprise par d’autres syndicats.
Communiqué de la section Force Ouvrière de STX France, 24/05/17