Les sociétés nazairiennes SMCO et SMCN, qui travaillent notamment en sous-traitance de STX France, sont en difficulté. Et même, selon les syndicats, menacées de fermeture. Selon la CGT et la CFDT, elles subissent la baisse d'activité du chantier naval, qui rencontre un creux de charge cette année dans la fabrication de coques. Alors que les grands paquebots U32 (futur MSC Divina) et X32 (ex-Libyen en attente de reprise par MSC) sont pour le premier en achèvement et pour le second en fin d'assemblage, l'activité en coque métallique sera notamment limitée cette année pour STX France. L'entreprise va, en effet, devoir se contenter du H33 (Europa 2), un petit navire de croisière destiné à Hapag-Lloyd Cruises, et des deux bâtiments de projection et de commandement russes. Pas de quoi, malheureusement, apporter du travail à tous les coréalisateurs du chantier, qui va même rapatrier en interne des travaux habituellement confiés à la sous-traitance. Ainsi, SMCO, qui travaille le chantier depuis 20 ans, n'est pas parvenue à décrocher un contrat sur le H33 et se retrouve donc en difficulté. « Cela entraînera le licenciement de 82 salariés dès le mois de février », affirment les syndicats, qui parlent de « liquidation annoncée ». Et la situation est également délicate pour la SMCN, qui appartient depuis quelques années, comme la SMCO, au groupe Hervé Thermique. Neuf des 36 salariés ont reçu leur lettre de licenciement et, selon la CGT et la CFDT, d'autres vagues sont à prévoir. « La SMCN prévoit plusieurs charrettes de 9 licenciements dans les semaines à venir. Pourquoi 9 par 9 et pas tous d'un coup ? Car cela permet au patron d'éviter plusieurs procédures légales et ainsi de virer au compte-goutte sans prévoir de plan de sauvegarde de l'emploi », assurent les syndicats, qui réclament que des solutions soient trouvées afin de sauvegarder l'emploi.

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