Les salariés de STX France étaient appelés hier à élire leurs représentants. Une élection très disputée en cette période marquée par la volonté de la direction d'accroître la compétitivité du chantier nazairien. La participation a donc logiquement été très forte, atteignant 75%, soit 8 points de plus qu'en 2010. On s'est notamment mobilisé chez les ouvriers, qui seraient les plus touchés en cas de remise en cause de certains accords sociaux.
A l’issue du scrutin, Force Ouvrière ressort comme la grande gagnante des élections professionnelles, recueillant 19% des suffrages, 10% de mieux qu’il y a trois ans. FO, dont le discours a plus particulièrement séduit le premier collège (ouvriers) devient du même coup représentative et siègera au Comité d’entreprise, où elle sera donc associée aux négociations et prises de décisions aux côtés de la CGT, de la CFDT et de la CFE-CGC. Avec 33%, la CGT demeure le premier syndicat de STX France, mais elle perd 9%, au profit notamment de FO. Idem pour la CFDT, qui perd 5%, avec une chute importante au premier collège, mais reste au dessus de la barre des 30% (31.06%), minimum légal lui permettant, si elle le souhaite, de signer avec la direction des accords pouvant être mis en œuvre. En revanche, si Force Ouvrière et la CGT font front commun, les deux syndicats disposent de la majorité absolue (52%) et peuvent, ensemble, dénoncer des accords. On notera enfin que la CFE-CGC renforce ses positions, avec 17%, contre 16% auparavant. Elle détient désormais la majorité absolue au troisième collège, celui des cadres et ingénieurs, tout en étant confortée dans le second collège (Administratifs, Techniciens, et Agents de Maitrise), où la CFDT est en tête.
Les mois qui viennent s’annoncent en tous cas tendus sur le plan social chez STX France. Au cours d’un Comité d’entreprise extraordinaire, prévu le 24 octobre, la direction doit présenter la liste des accords et usages qu’elle souhaite dénoncer afin d’améliorer la compétitivité.
