Président du Conseil régional des Pays de la Loire, Bruno Retailleau a renouvelé ce lundi 20 mars sa proposition d’entrée au capital des chantiers STX France de Saint-Nazaire. Voici sa déclaration :
« Près de trois mois après la désignation par la justice sud-coréenne du groupe italien FINCANTIERI comme repreneur privilégié des chantiers STX France, les négociations entre l’Etat et les chantiers navals italiens sur la répartition du capital entrent dans une phase décisive.
Ce dossier revêt un intérêt stratégique majeur pour le rayonnement industriel de notre pays et l’avenir d’une filière économique essentielle à la compétitivité et aux emplois de notre région.
C'est pourquoi j’ai fait savoir à l’Etat que si de réelles complémentarités existaient entre les chantiers navals français et italiens, cette nouvelle alliance ne saurait s’opérer à n’importe quel prix.
J’ai donc demandé que des garanties soient apportées quant à la pérennité du site de Saint-Nazaire et de l’emploi qui en dépend, la préservation du savoir-faire de STX France et de ses sous-traitants et la capacité des chantiers à poursuivre une politique commerciale autonome de même qu’une stratégie de diversification de leur activité, indispensable à leur équilibre économique.
J’ai aussi indiqué que si je n’étais pas à priori hostile au rachat de STX France par FINCANTIERI, je considérais que le groupe italien ne pouvait être directement ou indirectement majoritaire au capital tant que l’Etat, les salariés et le management n’auront pas acquis la certitude que ces garanties étaient réellement assurées.
Or, la présence envisagée dans le capital d’un fonds d’investissement italien, au côté de FINCANTIERI, ne constitue pas une option acceptable pour l’avenir de STX France.
Afin de sortir de cette impasse, j’ai proposé à l’Etat que la Région des Pays de la Loire, éventuellement appuyée par un pool d’industriels ligériens, puisse entrer au capital de STX France pour favoriser, au moins provisoirement, un tour de table à majorité française.
Je renouvelle aujourd’hui cette proposition, en demandant à l’Etat de préciser rapidement ses intentions pour l’avenir des chantiers STX France.
Si cette nouvelle proposition devait être rejetée et si cette situation de blocage perdurait, l’Etat n’aurait d’autre ressource que d’utiliser son droit de préemption. Il devrait prendre alors lui-même la majorité du capital, le temps d’organiser un nouveau tour de table qui garantisse les intérêts stratégiques français ».