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STX France parachève la transformation de son chantier du Rohu à Lanester, près de Lorient, en atelier de production au profit de Saint-Nazaire, qui tourne désormais à plein régime. On s’en souvient, la direction, au regard de pertes accumulées par STX Lorient ces dernières années, en était arrivée à la conclusion que son site morbihannais ne pouvait plus survivre comme un chantier à part entière. Pour autant, sa vente n'est pas à l'ordre du jour car il sert à STX France de capacité additionnelle permettant de faire face à l’augmentation de la production dans l’estuaire de la Loire.

Le site de Lanester a donc été réorganisé. Pour tenir compte de la requalification en simple atelier, les effectifs ont été réduits de moitié, les reclassements se poursuivant à Saint-Nazaire ou chez d’autres industriels, notamment en Bretagne. Aujourd’hui, STX Lorient compte une quarantaine de salariés et la charge de travail est assurée jusqu’à l’été 2016, les prévisions étant bonnes pour la suite. Lanester s’est en effet vu confier une série de sous-ensembles métalliques assez techniques destinés aux paquebots réalisés par STX France et transportables par la route entre Lorient et Saint-Nazaire. Il s’agit par exemple de carlingages pour les moteurs principaux du futur MSC Meraviglia (E34). Mais il s’agira aussi de gros modules transportables par barge. Ainsi, la fabrication l’an dernier de l’une des deux cheminées de l’Harmony of the Seas (A34) a été concluante, ce qui va conduire STX France à confier à son atelier morbihannais la réalisation de cheminées pour les prochains paquebots de MSC. L’entreprise réfléchit également à intégrer Lanester dans son schéma industriel sur les énergies marines. Des modules et sous-ensembles ont ainsi de bonnes chances d’être réalisés à Lorient, alors que Saint-Nazaire doit livrer coup sur coup, fin 2017 et début 2018, deux grosses sous-stations électriques destinées à des champs éoliens offshore en Europe du nord. En attendant, le Rohu travaille aussi sur des contrats en sous-traitance, en particulier au profit de DCNS, qui assure actuellement 20 à 25% de sa charge.

Pour STX France, l’avenir de son établissement morbihannais est donc désormais assuré, ce qui ne va bien entendu pas faire les affaires de certains de ses concurrents, qui imaginaient il y a quelques mois encore pouvoir reprendre ce chantier pour une bouchée de pain... 

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