D'ici juin, le chantier naval STX de Lanester sera probablement vendu avec sa quarantaine de salariés. Deux offres sont sur la table. Celle de Kership (55 % Piriou et 45 % DCNS) et celle des Constructions mécaniques de Normandie (CMN), basées à Cherbourg. Le 18 février dernier, les deux acheteurs sont venus sur le site du Rohu. Et lundi, leurs offres étaient présentées au comité d'entreprise. Qui a deux mois pour se prononcer. « Le comité d'entreprise rendra son avis le 29 avril », confirme Pascal Le Mentec, délégué CGT de STX Le Rohu. « Nous avons nommé un expert, le cabinet Syndex, pour étudier les deux offres. Comptes, stratégie industrielle, contenu social... Cela nous permettra d'avoir un avis éclairé », annonce le représentant syndical. « Nous avons également demandé une audition des deux repreneurs en comité d'entreprise. Nous attendons une réponse de la direction sur ce point ».
Deux scénarios
En janvier dernier, Laurent Castaing, le directeur général de STX France, avait annoncé « entamer des discussions plus approfondies avec les CMN », leur offre étant « plus aboutie » que celle du chantier breton qui a, depuis, revu sa copie. Pierre Balmer, le président des CMN, indiquait, fin janvier, avoir un projet de développement du site morbihannais. « Notre ambition est de refaire sur ce chantier des navires complets », indiquait-il. Un plan qui s'accompagnerait d'embauches. « Ce n'est pas un engagement, mais je pense que les effectifs, qui seront peut-être renforcés dans un premier temps par des intérimaires, pourraient se situer entre 100 et 150 personnes ». Quant à Kership, il annonçait, a minima, son intention de reprendre l'intégralité du personnel. Roulier destiné aux liaisons Lorient-Groix pour le compte du conseil départemental du Morbihan, navire polaire commandé par le district des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises)... « Notre plan de charge nécessite un site supplémentaire, avec des moyens de mise à l'eau tels qu'ils existent au Rohu », indiquait Pascal Piriou en janvier.
Un article de la rédaction du Télégramme