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Le Jeudi 16 Mars, une délégation FO (et des autres syndicats) a été reçue par trois représentants du Secrétaire d’Etat à l’Industrie à Paris.

FO a exprimé ses inquiétudes et présenté les risques importants pesant sur l’avenir du Chantier Naval de Saint-Nazaire, les emplois et les garanties sociales en cas de rachat par le groupe italien Fincantieri (voir notre argumentaire sur les sites FO ou sous Alfresco/Aff. Syndical/FO).

Du fait de ces risques majeurs, FO a clairement affirmé que ce rachat devait être rejeté par le gouvernement.

Nous avons une nouvelle fois défendue notre revendication de nationalisation, y compris temporaire, en demandant que le gouvernement utilise son « droit de préemption ».

Les informations obtenues

Les représentants de l’Etat nous ont informé que :

- Les échanges se poursuivent entre l’Etat et Fincantieri sur la répartition de l’actionnariat. Mais, les négociations sont « difficiles » et la situation est « un peu bloquée » !

Nous constatons que c’est l’impasse !

- Il demeure un désaccord sur le prix de vente entre le tribunal Coréen et Fincantieri.

- Les premières réponses de Fincantieri sur les garanties seraient « plutôt satisfaisantes ».

Pour FO, l’absence de précisions de cette information n’est pas rassurante !

Toutefois, à une de nos questions sur le risque de chasse aux services en doublon de la part de Fincantieri, le Directeur de Cabinet nous a répondu que ce « n’est pas forcément une mauvaise chose ». Pour FO, cela ne présage rien de bon pour les autres « garanties » !

- Sur la possibilité que les syndicats ait accès au pacte d’actionnaire et au plan stratégique, la réponse a été évasive : « on n’est pas encore dans le détail de ces questions » !

Devant notre insistance, le représentant de l’Etat nous a répondu que c’était le groupe coréen STX qui avait refusé que soit communiqué aux représentants du personnel l’actuel pacte d’actionnaire (malgré les engagements du Président de la République de l’époque !). Il est fort probable qu’il en serait de même pour le prochain pacte d’actionnaire avec Fincantieri !

A la question de FO sur le droit de préemption par l’Etat des 66,7% détenus aujourd’hui par STX, les représentants de l’Etat nous informé que :

- Ce droit de préemption peut être exercé pendant les deux mois qui suivent l’établissement de la convention de rachat (ce qu’on appelle aussi le « signing ») entre le tribunal Coréen et Fincantieri.

Enfin, les représentants du Secrétaire d’Etat à l’Industrie nous ont interrogés sur le « climat social local ».

Une prochaine réunion est prévue pour le 10 Avril 2017 (cette date pouvant être modifiée en fonction de l’actualité).

Agir intersyndicalement pour la nationalisation !

Le fait que les représentants du gouvernement s’inquiète du climat social est révélateur qu’ils redoutent une réaction des salariés !

Il est encore temps d’empêcher que le dernier chantier naval du pays et les salariés soient victimes d’un nouveau prédateur.

Notre position est claire depuis le début : du fait des risques sociaux et économiques élevés, FO refuse d’accompagner, voire soutenir, l’actuel choix du gouvernement qui accepte la reprise par Fincantieri.

FO reste persuader qu’il est possible d’imposer au gouvernement d’utiliser son droit de préemption afin de mettre le Chantier Naval de Saint-Nazaire sous la protection de l’Etat par la nationalisation, y compris temporaire, associée à la satisfaction de nos revendications :

- Maintien et développement des emplois en CDI sur le site,

- Amélioration de nos rémunérations et de nos garanties sociales,

- Poursuite et développement du carnet de commande et toutes les activités sur le site : navires de croisières, navires militaires, EMR et Services…

En 2010 et en 2012, plusieurs actions et manifestations intersyndicales revendiquant « l’entrée majoritaire de l’Etat dans le capital », soutenues par toutes les Unions départementales des syndicats et par la population, ont été déterminantes pour obtenir l’implication de l’Etat pour sauver le Chantier Naval de Saint-Nazaire.

Sur ces bases, FO demeure disponible pour agir et mobiliser intersyndicalement.

Communiqué de Force Ouvrière, 17/03/17

 

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