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Accord franco-italien sur STX : Un plan de sortie de crise diplomatique avant d’être un plan de gouvernance ?

En Juillet, la CFE-CGC craignait que les postures françaises et italiennes, ne conduisent à un enjeu diplomatique qui dépasse largement l’enjeu industriel, économique et social des Chantiers de St Nazaire.

C’est ce qui s’est passé.

Pour la CFE-CGC, cet accord est donc un plan de sortie de crise avant d’être le plan de gouvernance d’une entreprise industrielle, mais il a le mérite de mettre fin à une situation de tensions préjudiciable à l’entreprise.

La composition du capital serait de :

50% Fincantieri

34.4% Etat

10% Naval group

Le solde pourrait être ouvert aux salariés (2%) et des entreprises locales (3.6%).

L’Etat prêterait 1% de titres à Fincantieri avec possibilité de reprise en cas de non-respect des accords du pacte d’actionnaires, et des points de contrôle à 2, 5, 8, et 12 ans en plus du droit de préemption maintenu.

La notion de prêt de capital, est une innovation intéressante, mais comme toutes les innovations, il faut voir comment elle résiste à la réalité.

Car le % des actions est une chose, mais la gouvernance se fait par des sièges au conseil d’administration, les droits qui leurs sont associés, et surtout un pacte d’actionnaires.

Le CA serait composé de 8 sièges :

4 désignés par Fincantieri, dont le PDG validé par l’Etat

2 Etat

1 naval group

1 Salariés

La CFE-CFC sera vigilante le contenu de cet accord, et demande que les garanties qui découleront du pacte d’actionnaire soient au moins égales à celles qui avaient été obtenues dans l’accord précédent, particulièrement sur l’autonomie en matière de stratégie commerciale et industrielle, de gouvernance, d’investissement et de politique sociale.

Par ailleurs, les syndicats avaient obtenus que l’expert du CE ait accès aux pactes d’actionnaires, pour la CFE-CGC il faut impérativement la même transparence.

Communiqué de la CFE-CGC, 27/09/17

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