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Le 17 janvier toutes les organisations syndicales de STX France ont été reçues au ministère de l'Economie et des Finances à Bercy par Godefroy Beauvallet, directeur de cabinet de Christophe Sirugue (Secrétaire d'Etat à l'industrie), nommé à ce poste le 5 janvier dernier seulement.

Bien évidemment, les représentants du gouvernement, que nous avons rencontré successivement, ont tous cherché à nous convaincre que le gouvernement demandera des « engagements » à Fincantieri.

Pour sa part, FO a rappelé sa revendication de nationalisation du dernier grand chantier naval.

En effet, industriellement et socialement, c’est le seul moyen réellement efficace pour :

- Protéger et garantir la pérennité du site de Saint-Nazaire et de tous nos emplois,

- maintenir et poursuivre le développement du carnet de commande à Saint-Nazaire sur les navires de croisière, les navires militaires, les activités de la BU EMR et de la BU Services.

- préserver l’indépendance et l’intérêt stratégique du pays pour la construction maritime, incluant la dimension militaire.

C’est affirmer clairement que FO refuse d’accompagner, voire soutenir, l’actuel choix du gouvernement qui accepte la reprise par Fincantieri !

C’est aussi affirmer fermement que FO rejette que le dernier grand chantier naval devienne la proie d’un nouveau prédateur qui :

- voudrait ainsi supprimer un concurrent direct à peu de frais (moins de 80 millions d’euros) !

- cherchera, au nom de la réduction des coûts, à supprimer les secteurs et services en doublon.

- apporte son aide à un chantier chinois (CSSC) pour y construire des paquebots et prépare ainsi, à terme, la délocalisation en Chine de cette activité !

Une fois de plus, face aux injonctions de la commission de Bruxelles, l’Etat Français semble vouloir apparaître « plus royaliste que le roi ». Il n’ose pas nationaliser ou prendre une participation majoritaire, alors qu’il est en train d’accepter une reprise d’un fleuron industriel par un groupe italien « public » !

Cela ne peut s’expliquer que par un aveuglement gouvernemental face aux dogmes néo-libéraux, niant toute la réalité concrète du terrain et des enjeux industriels d’avenir.

Pourtant, compte tenu du prix d’achat proposé par Fincantieri, cela ne représenterait qu’à peine plus de 20 millions d’euros à l’Etat pour devenir actionnaire majoritaire avec 51% contre les 33,3 % qu’il détient actuellement !

Rien n’est définitif, il est toujours possible d’agir !

En 2010 et en 2012, plusieurs actions et manifestations intersyndicales revendiquant « l’entrée majoritaire de l’Etat dans le capital », soutenues par toutes les Unions départementales des syndicats et par la population, ont été déterminantes pour obtenir l’implication de l’Etat pour sauver le Chantier Naval de Saint-Nazaire.

Pour FO, tant que rien n’est signé, rien n’est définitif !

Il est encore temps d’agir intersyndicalement pour exiger du gouvernement qu’il mette le Chantier Naval de Saint-Nazaire sous la protection de l’Etat pour garantir sa pérennité et celle de tous nos emplois directs et indirects soit par une prise de contrôle majoritaire, soit par une nationalisation (temporaire ou définitive).

Pour FO, il y a urgence, la Nationalisation, c’est maintenant !

Communiqué de Force Ouvrière, 31/01/17

 

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