Une délégation du comité de groupe européen (CGE) d’Aker Yards s’est rendue à Saint-Nazaire cette semaine. Cette visite des représentants norvégiens du personnel fait suite à la rencontre des syndicats français avec leurs homologues finlandais, en février dernier à Turku. Les différents délégués européens se retrouveront, les 8 et 9 novembre, au sein du CGE, l’équivalent d’un comité d’entreprise, où vont entrer deux délégués de la CFDT et un délégué de la CGT. « Nous leur avons fait visiter le chantier puis les organisations ont rencontré, individuellement, la délégation. Il s’agissait avant tout d’une prise de contact mais cette visite était importante, plusieurs membres du comité de groupe faisant également partie des conseils d’administration d’Aker ASA et Aker Yards », explique Marc Ménager, de la CFDT. Une fois de plus, les Français ont pu mesurer la différence entre le syndicalisme hexagonal et son alter ego nordique : « Ce que nous avions remarqué en Finlande s’est confirmé avec les Norvégiens. Dans ce pays, il n’y a qu’un seul syndicat pour représenter les cols bleus et les cols blancs (ouvriers et cadres, ndlr), contre cinq chez nous », précise Dominique Montfort, de la CFTC. Pour Marc Ménager : « On voit que leur méthode, c’est dialogue, dialogue et dialogue. Il y a toujours une porte ouverte et pas de situations conflictuelles. Ils ont l’habitude de travailler avec des échanges d’informations en comité d’entreprise, alors qu’en France, les organisations syndicales ne sont pas toujours associées en amont des décisions ».
La fin des 100 jours
Cette visite de la délégation scandinave intervient au moment où la période de 100 jours, consécutive au rachat des Chantiers de l’Atlantique par Aker Yards, arrive à son terme. Durant cette période, 14 groupes, dits « Task Forces », ont travaillé pour voir comment les sites français et finlandais pouvaient tirer le meilleur parti du rapprochement. « Nous ne pensons pas à des suppressions d’emplois mais sans doute à des remises en question à cause des doublons, par exemple aux Achats ou au service commercial. Nous ne sommes pas fondamentalement inquiets. Notre rôle est plus de rassurer les personnels sur les bruits de coursives qui ne sont pas toujours fondés », estime Dominique Montfort. Pour Marc Ménager : « Il ne faut pas oublier que nous sommes toujours soumis à la concurrence et à la réduction des coûts. On va nous demander d’être plus performants pour récupérer des marges sur les contrats ». Les 19 et 20 septembre dernier, les Task Forces ont présenté leurs conclusions et propositions au comité d’intégration. Toutefois, le contenu de ces rapports est tenu secret par la direction, dans l’attente de finaliser le projet, qui sera présenté au comité d’entreprise d’Aker Yards à la fin du mois. « Avec la récente commande de NCL, nous avons déjà pu tous constater qu’ensemble nous sommes plus fort. Ceci étant, nous avons l’obligation de nous remettre en cause. Des modifications d’organisation pourront avoir lieu avant la fin de l’année 2006. Pour que nos nouvelles commandes soient un succès, nous devons atteindre et dépasser nos objectif de progrès », résume, sans plus de détails, Jacques Hardelay, directeur général d’Aker Yards France.
Construction Navale

Actualité
Aker : Une délégation syndicale norvégienne à Saint-Nazaire
Le GDF EnergY et le MSC Orchestra © Mer et Marine.com - V.groizeleau
Publié le 12/10/2006 par Vincent Groizeleau
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