C'est aujourd'hui que la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Rennes va décider de poursuivre, ou non, l'enquête sur le naufrage du Bugaled Breizh. C'était le 15 janvier 2004 et, plus de cinq ans après les faits, le mystère reste entier et de nombreuses questions demeurent sans réponse. Alors que le chalutier bigouden a coulé avec ses cinq hommes d'équipage en marge d'exercices militaires, les familles des victimes sont persuadées qu'un sous-marin est impliqué. Cette hypothèse avait, d'ailleurs, été évoquée dans les conclusions rendues l'an dernier par les juges quimpérois chargés de l'enquête. Mais les investigations menées en France et à l'étranger n'ont rien donné. Les juges ont par conséquent décidé de cesser l'instruction à l'été 2008.
Voulant que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame, les parties civiles ont saisi la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes. Elles voudraient notamment connaître la position de tous les sous-marins à propulsion nucléaire qui auraient été présents dans la zone, c'est-à-dire non seulement ceux de la France et de la Grande-Bretagne, mais également, s'il y a lieu, ceux des Etats-Unis, de la Russie et potentiellement de la Chine. De telles demandes peuvent évidemment se heurter à des questions de confidentialité, peu compatibles avec la douleur des familles et leur volonté de savoir ce qui s'est exactement passé. Dans tous les cas, les doutes et la suspicion autour d'un secret (réel ou supposé) risquent bien de demeurer au dessus de cette affaire comme une éternelle chape de plomb.
C'est pourquoi les familles attendent beaucoup de leur démarche auprès de la Cour d'appel de Rennes. Car, si les magistrats ne lancent pas de nouvelles investigations, l'affaire du Bugaled Breizh devrait déboucher sur un non-lieu, le pire des scénarios pour les proches des marins disparus.
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Bugaled Breizh : L'audience de la dernière chance pour les proches des victimes
L'épave du Bugaled Breizh est conservée à Brest © Mer et Marine.com
Publié le 05/10/2009 par Vincent Groizeleau
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