La bataille est rude, en Grande Bretagne, autour du programme Carrier Vessel Future (CVF). Face aux difficultés budgétaires du ministère de la Défense, les deux nouveaux porte-avions britanniques, commandés en 2008, ont fait l'objet de nombreuses attaques et rumeurs ces dernières semaines. Plombé par l'Afghanistan, le budget des militaires anglais est de plus en plus contraint et la guerre contre les talibans menace certains programmes d'équipement des forces.
Dans les colonnes du Times, l'amiral Mark Stanhope, premier lord de la mer, est monté au créneau pour défendre les CVF. Avec ce programme, la Grande-Bretagne veut conserver ses capacités d'intervention à l'étranger avec la mise en oeuvre, depuis la mer, d'avions de combat, d'hélicoptères et de drones, a-t-il expliqué au journal, précisant que le poids des bâtiments serait bien de 64.000 tonnes à pleine charge. L'amiral Stanhope a, par ailleurs, écarté l'hypothèse de transformer l'un des deux CVF en porte-hélicoptères, comme cela a été récemment évoqué. « Nous pouvons mettre plus d'hélicoptères à bord si nous le souhaitons mais nous ne convertirons par l'une des plateformes de 64.000 tonnes en porte-hélicoptères ».
10.000 emplois en jeu et 1 milliard de Livres déjà engagés
Alors que l'assemblage du HMS Queen Elizabeth a débuté cet été, le First Sea Lord a rappelé que le programme CVF représentait 10.000 emplois et impliquait 57 entreprises dans le pays. Face aux détracteurs des nouveaux porte-avions, il met également en avant les sommes déjà engagées pour ce contrat : 1 miliard de Livres, soit un quart du coût total du programme.
L'amiral Stanhope fait aussi valoir une vision stratégique à long terme. Selon lui, si l'Afghanistan est actuellement une priorité, cette opération ne doit pas être obérer la planification des futurs équipements de l'armée britannique. « Quand l'Afghanistan sera renvoyé aux livres d'histoire, il restera toujours un lot de questions, dans l'avenir, que nous devrons traiter. Ce sont par exemple les aspects de sécurité résultant des changements climatiques ou ceux de nos approvisionnements, 95% du commerce britannique passant par la mer ».
Fers de la lance de la future flotte anglaise, les HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales pourront embarquer 40 aéronefs, dont une trentaine d'avions F-35. La mise en service du premier porte-avions n'est pas attendue avant 2015.
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La Royal Navy défend ses deux nouveaux porte-avions
Vue du futur HMS Queen Elizabeth © ROYAL NAVY
Publié le 18/11/2009 par Vincent Groizeleau
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