Plusieurs pays ont décidé de retirer leurs bâtiments affectés à la lutte contre la piraterie pour les dépêcher en Libye. Ces moyens doivent, notamment, permettre de poursuivre les évacuations de ressortissants fuyant les violences engendrées par la révolte contre le régime du colonel Kadhafi.
Ainsi, la semaine dernière, la frégate néerlandaise Tromp, qui faisait route en mer Rouge pour gagner l'océan Indien et l'opération Atalante, a reçu l'ordre de faire demi-tour pour se rejoindre les côtes libyennes. La Chine et la Corée du sud ont pris des mesures similaires, en détachant la frégate Xuzhou et le destroyer Choi Young de leur mission de lutte contre la piraterie au large de la corne d'Afrique.
Les moyens affectés à la sécurisation du trafic maritime dans le golfe d'Aden et au large de la Somalie sont donc en train de se dégarnir, à une période où les pirates semblent redoubler d'activité. En réduisant le nombre de bâtiments affectés à la lutte contre la piraterie, les Etats impliqués dans cette lutte prennent donc le risque d'augmenter les opportunités d'attaques de navires marchands. En Europe, on a bien conscience du problème mais, comme le fait remarquer un militaire français, « les pays n'ont pas assez de navires pour répondre à toutes les missions. Il faut donc faire des choix, en fonction des priorités ».
Hier encore, un vraquier appartenant à un armateur grec, le Dover, a été détourné avec ses 23 membres d'équipage à 260 milles au nord-est de Salaalah.
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Les moyens de lutte contre la piraterie se dégarnissent à cause de la Libye
La frégate néerlandaise Tromp © US NAVY
Publié le 26/02/2011 par Vincent Groizeleau
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