Plusieurs navires de pêche espagnols ont été surpris dans la Zone économique exclusive (ZEE) de la Mauritanie. Arraisonnés par la marine, ils ont été déroutés vers Nouakchott. Selon les autorités mauritaniennes, ces bateaux auraient tenté en toute illégalité de garnir leurs cales malgré l’annonce de l’interdiction de la pêche aux céphalopodes (dont font partie les poulpes et calamars). Chaque année, la prise de ces mollusques est suspendue du 1er septembre au 1er novembre, durant la période de reproduction. Le code mauritanien de la marchandise, prévoit de lourdes peines contre le non respect du repos biologique et les actes de piraterie. Elles peuvent aller jusqu’à la saisie et la vente des navires surpris en flagrant délit de pêche ainsi que des poursuites à l’encontre des capitaines.
Selon la Mauritanie, chaque année, de nombreux chalutiers trompent l’attention de la marine pour pêcher des espèces interdites. Les céphalopodes, qui se vendent sur le marché international à plus de 8.000 dollars la tonne, suscitent nombre de convoitises. La surexploitation de la ressource, dont le quota de pêche atteint 20.000 tonnes/an, est déjà largement entamée. Selon des scientifiques, les espèces pourraient même être menacées si la pêche s’intensifie.
Les navires espagnols déroutés devraient faire l’objet de poursuites. L’Espagne renégocie tous les cinq ans un accord de pêche avec la Mauritanie (l’actuel expire le 1er juillet 2006). Profitant de cette affaire, le pays rappelle que le pillage de ses réserves halieutiques lui coûte chaque année plusieurs millions.
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Pêche: Dix chalutiers espagnols arraisonnés en Mauritanie
20.000 tonnes par an sont pêchés. © DR
Publié le 08/09/2005 par Vincent Groizeleau
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