Initiée en juillet dernier, la mise en place par la Marine nationale d'équipes de protection embarquée (EPE) sur les thoniers français travaillant en océan Indien va être de nouveau prolongée. Arrivant à échéance fin décembre, l'opération, qui fait l'objet d'un protocole signé avec les armements du syndicat ORTHONGEL (Organisation des producteurs de thon congelé), se poursuivra au moins jusqu'au mois de mars. Constituées de fusiliers marins, les EPE présentes sur les thoniers ont déjà repoussé plusieurs attaques de pirates, leur efficacité étant saluée par les pêcheurs. Reste que pour les armements, cette protection représente un poids financier. Prenant en charge les surcoûts liés au déploiement des militaires, les entreprises ont vu, selon un armateur, leurs frais augmenter de plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois et par navire. L'opération, qui mobilise depuis l'été une soixantaine de marins aux Seychelles et sur les thoniers, pose également des problèmes de formation à la Marine nationale, dont les effectifs de fusiliers restent constants malgré les besoins liés à cette nouvelle mission. « Pendant que nos fusiliers sont en océan Indien, ils n'assurent plus l'entrainement des jeunes à Lorient », confie un officier. Pour l'heure, cette problématique n'est pas encore trop aigüe mais elle pourrait le devenir, si l'opération venait à perdurer trop longtemps.
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Piraterie : La protection des thoniers français prolongée jusqu'en mars
Un thonier de Saupiquet en océan Indien © SAUPIQUET
Publié le 07/12/2009 par Vincent Groizeleau
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