Le groupe européen de construction navale a présenté des résultats 2010 contrastés. L'an passé, STX Europe a généré un chiffre d'affaires de 2.68 milliards d'euros, fortement en retrait par rapport à 2009 (3.74 milliards d'euros). Le groupe, qui a livré 25 navires en 2010, dont les paquebots Allure of the Seas, Norwegian Epic et MSC Magnifica, a, en revanche, amélioré son EBITDA, avec 117 millions d'euros en 2010 contre seulement 17 millions d'euros en 2009. Pour STX, 2010 a marqué une reprise des commandes, avec 3.45 milliards d'euros de nouveaux contrats, contre seulement 1 milliard en 2009. Ainsi, au 31 décembre 2010, le carnet de commandes du constructeur s'établissait à 4 milliards d'euros, contre 3.3 milliards d'euros un an plus tôt.
Le Norwegian Epic (© : STX FRANCE - BERNARD BIGER)
La Finlande en difficulté, du mieux en France
La division Croisières et Ferries de STX reste toujours la plus fragile. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 1.13 milliard d'euros en 2010, contre 1.94 milliard d'euros en 2009. Cette activité a même aggravé ses pertes, l'EBITDA ressortant à - 60.8 millions d'euros l'an passé (- 23.8 millions d'euros en 2009). Les chantiers finlandais, surtout celui de Turku (1200 personnes au chômage), dont l'avenir semble menacé malgré le projet de construction d'un cruise-ferry pour Viking Line, manquent cruellement de commandes. Faute de navires à passagers à construire, STX a d'ailleurs versé le site d'Helsinki dans une nouvelle société commune créée en fin d'année avec le groupe russe United Shipbuilding Corporation. La nouvelle structure, baptisée Arctech Helsinki Shipyard, va se consacrer au marché des navires polaires, comme les brise-glaces. Alors que le plan de charge demeure fragile à Rauma, le chantier français de la division, à Saint-Nazaire, remonte la pente. STX France a engrangé, en 2010, la commande de deux gros paquebots de 139.000 tonneaux pour l'armateur suisse MSC et la compagnie libyenne GNMTC, ainsi qu'une unité de luxe de 39.500 tonneaux pour Hapag-Lloyd. Une lettre d'intention a également été signée avec la Russie pour la réalisation de bâtiments de projection et de commandement. Le contexte s'améliore donc pour le site français, même si l'avenir de la commande de GNMTC dépendra sans doute de l'évolution de la situation en Libye. Fin 2010, le carnet de commandes des chantiers finlandais et français comptait 10 constructions neuves et une refonte, pour une valeur de 1.81 milliard d'euros.
PSV vendu à Farstad en 2010 (© : STX OSV)
Une nouvelle société pour surfer sur la vague de l'offshore
Si le contexte demeure difficile dans la croisière, où STX a perdu deux de ses principaux clients (NCL et Royal Caribbean ont signé des lettres d'intention avec les chantiers allemands Meyer Werft), l'activité demeure en revanche excellente dans le secteur des navires offshores et spécialisés. Cette branche a réalisé, en 2010, un chiffre d'affaires de 1.53 milliards d'euros, équivalent à celui de 2009. Mais l'EBITDA s'est significativement amélioré, atteignant 171 millions d'euros, contre 83.3 millions d'euros l'année précédente. L'ensemble de cette activité, qui dispose de 9 chantiers en Norvège, en Roumanie, au Brésil et au Vietnam, a été versé fin 2010 à une nouvelle société, STX OSV, cotée à Singapour et détenue à 69.02% par STX Europe. L'ancienne division Offshore and Specialized Vessels de STX a livré 21 navires en 2010. Fin décembre, son carnet de commandes comprenait 49 navires (dont 37 adoptant un design conçu par STX), soit une valeur de 2.19 milliards d'euros.
Construction Navale

Actualité
STX Europe : Un groupe à deux vitesses
STX continue de se développer dans le domaine de l'offshore © STX OSV
Publié le 25/02/2011 par Vincent Groizeleau
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