L'autorité du canal de Suez a annoncé le gel des taxes pour les navires empruntant le canal. Cette mesure est dictée par le contexte économique actuel, peu favorable à l'augmentation des frais de passage. Suez doit également faire face aux conséquences de la piraterie, qui sévit au nord de l'océan Indien, point de passage d'une grande partie de la flotte marchande transitant entre l'Asie et l'Europe. Or, si jusqu'ici les armateurs étaient de manière générale obligés d'emprunter la voie la plus rapide, c'est-à-dire par le golfe d'Aden, la mer Rouge et Suez, l'évolution de la situation offre de nouvelles opportunités. En effet, avec l'effondrement des taux de fret et la chute du prix du pétrole, qui a été divisé par trois en quelques mois, de nombreuses compagnies peuvent désormais opter pour un contournement de l'Afrique, via le cap de Bonne Espérance. De plus, la démultiplication des actes de pirateries dans le golfe d'Aden, en 2008, a incité les assureurs à faire passer cette zone en risque de guerre. Le coût supplémentaire, lié aux surprimes d'assurance, pourrait inciter un peu plus les armateurs et affréteurs qui le peuvent à éviter le nord de l'océan Indien. Autant dire que pour l'autorité du canal de Suez, le contexte pousse à être conciliant avec les clients.
Le canal, qui constitue l'une des principales recettes de l'Egypte, génère un chiffre d'affaires annuel de plus de 4 milliards de dollars.
Marine Marchande

Actualité
Transport maritime : Le canal de Suez gèle ses taxes de passage
Roulier dans le canal de Suez © MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU
Publié le 06/01/2009 par Vincent Groizeleau
Marine Marchande
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