Le 20 avril 2010, la plateforme de forage Deepwater Horizon explosait puis sombrait dans le golfe du Mexique, faisant 11 morts et provoquant une gigantesque marée noire. Avant que le puits ne soit totalement colmaté, en septembre dernier, plus de 800 millions de litres de pétrole et 7.5 millions de litres de produits dispersants ont été déversés au large du littoral américain, qui a gravement souffert de la catastrophe. Un an après, les stigmates de la marée noire sont encore bien présents, notamment en Louisiane. 900 kilomètres de côtes sont encore souillés, le pétrole étant encore présent dans les bayous. Sur le terrain, 2000 personnes sont encore mobilisées, chaque jour, pour nettoyer le littoral. Les pêcheurs, fortement impactés par l'accident, n'ont pas encore retrouvé une activité normale. Certes, les autorités sanitaires ont déclaré le poisson bon à la consommation, mais la suspicion demeure, tant chez les consommateurs que chez les professionnels. Alors que la faune et la flore ont été sévèrement touchées, on ne sait toujours pas, exactement, quel sera l'impact écologique à long terme, notamment suite à l'emploi massif de produits dispersants pour lutter contre la marée noire.
Les permis de forage de nouveau attribués
Le groupe BP, pour le compte duquel la plateforme Deepwater Horizon était en opération (en vue d'exploiter le puits Macondo, situé à 1500 mètres de profondeur), a mis en place l'an dernier un fonds d'indemnisation de 20 milliards de dollars. Le géant pétrolier, qui finance les opérations de nettoyage, doit faire face à 130.000 dossiers d'indemnisation, sans compter l'Etat américain, qui demande lui aussi des comptes.
Par ailleurs, la population et les organisations écologistes demeurent inquiètes quant à la poursuite des opérations de forage dans le golfe du Mexique. La crainte est d'autant plus forte que les compagnies exploitent des gisements toujours plus profonds, ce qui complexifie les opérations. Alors que les compagnies pétrolières assurent avoir tiré les leçons de la catastrophe, notamment en termes de sécurité, l'administration américaine a réorganisé l'autorité de régulation du secteur, tout en annonçant la création d'un comité de sécurité. Après la fin du moratoire sur la recherche d'hydrocarbures en eaux profondes décrété l'an dernier par le président Obama, de nouveaux permis de forage sont attribués dans le golfe du Mexique depuis le mois de février. Les conditions seraient néanmoins plus strictes, notamment en matière de sécurité.
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Un an après, le golfe du Mexique souffre toujours de la marée noire
La plateforme Deepwater Horizon a explosé, puis sombré, le 20 avril 2010 © US COAST GUARD
Publié le 25/04/2011 par Vincent Groizeleau
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