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Livré fin avril par les chantiers japonais Mitsubishi Heavy Industries, l’AIDAperla, nouveau paquebot de la compagnie allemande AIDA Cruises qui vient de débuter sa saison inaugurale en Méditerranée (il est positionné à Palma), a réalisé hier sa première escale à Ajaccio. Un bel évènement pour le port corse, qui devient le second dans l’Hexagone, avec le Havre (qui reçoit depuis l’an dernier l’AIDAprima, aîné de l’AIDAperla), à accueillir régulièrement un navire de croisière utilisant du GNL pour produire son électricité lors des escales. L’un des quatre moteurs du navire fonctionne en effet aussi bien au gasoil qu’au gaz naturel liquéfié, l’utilisation de ce dernier permettant d’éviter les rejets d’oxydes de soufre (SOx) et d’azote (NOx), tout en diminuant significativement les émissions de particules fines et de CO2. Long de 300 mètres et affichant une jauge de 124.100 GT, l’AIDAprima, qui compte 1643 cabines, utilise ce mode lorsqu'il est à quai, sachant que son autonomie en GNL est d’une semaine pour cette fonction. En mer, la propulsion est assurée avec un carburant traditionnel. 

Les initiatives du projet « Smart Port »

L’accueil du nouveau fleuron d’AIDA, partenaire important d’Ajaccio avec 280 escales et près de 500.000 passagers en 10 ans, fut aussi l’occasion pour la CCI de Corse du sud, gestionnaire du port d’Ajaccio, de mettre en avant son projet « Smart Port », visant à diminuer son impact environnemental. Parmi les initiatives mises en œuvre, il y a par exemple le plan d’électrification de postes à quai (un poste en centre-ville et le futur terminal Saint-Joseph), le programme de développement des énergies renouvelables (suite à  l’étude « Smarthyle » réalisée en 2016 par le CEA et la CCI sur commande de l’ADEME), le plan de réception des déchets, eaux grises et noires, pour les grands yachts (déjà disponible), ou encore le projet (en cours) de coffres eco-conçus pour le mouillage des navires de grande plaisance afin de lutter contre le mouillage sauvage et ses conséquences néfastes sur les fonds marins. « Les projets engagés par la Direction des Ports sont nombreux et ambitieux pour répondre aux défis environnementaux, la CCI mise résolument sur l’avenir portuaire et compte bien poursuivre, dans l’intérêt général, son action vers une exploitation plus intelligente », souligne la Chambre de commerce et d’industrie de Corse du sud.

 

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