La ruée des armateurs à la croisière sur le marché asiatique se poursuit. Hier, à l’occasion du salon CruiseWorld de Shanghai, ce fut au tour du groupe américain Carnival Corporation d’annoncer le renforcement de sa présence en Chine. Ainsi, après Costa et Princess, deux autres de ses filiales, Carnival Cruise Line et AIDA, y baseront des paquebots à partir de 2017. Avec un navire par compagnie pour commencer. « Avec la demande qui s’accroît rapidement en Chine et notre capacité à travailler en partenariat avec d’autres marques de Carnival Corporation pour tirer parti de notre expérience collective et d’économies d’échelle, c’est une occasion exceptionnelle pour Carnival Cruise Line de pénétrer le marché chinois », a expliqué Christine Duffy, la nouvelle patronne de CCL.
Les compagnies n’ont pas, pour le moment, précisé le nom des bateaux qui seront déployés en Chine. En termes de navires neufs, qui pourraient être customisés en cours de construction, CCL n’a pas de livraison prévue en 2017, le Carnival Vista devant sortir l’an prochain et son sistership en 2018. AIDA, en revanche, pourra éventuellement positionner le jumeau de l’AIDAprima, qui devait à l’origine entrer en service en mars 2016 mais connait comme son aîné du retard, la tête de série subissant un report de livraison d’au moins 9 mois.
Concernant le reste du groupe, Costa va positionner en Chine un quatrième navire l’an prochain. Le Costa Fortuna rejoindra ainsi le Costa Victoria et le Costa Atlantica, ainsi que le Costa Serena arrivé cette année. Princess Cruises, de son côté, exploite deux paquebots en Asie : le Sapphire Princess en Chine et le Diamond Princess au japon. En cours de construction pour une livraison en 2017, son prochain navire, le Majestic Princess, a quant à lui été spécifiquement adapté pour être déployé dès son entrée en flotte sur le marché chinois.
Les capacités de Carnival Corporation en Asie vont donc augmenter significativement. Et ce n’est pas fini, d’autant que le groupe pourrait franchir un cap supplémentaire. Il travaille en effet toujours avec le constructeur italien Fincantieri et les chantiers chinois CSSC en vue de réaliser localement des paquebots. Après les protocoles d’accord entre les trois partenaires conclus en octobre 2014, la direction de Carnival a indiqué hier qu’elle envisageait la création d’une société commune d’ici la fin de l’année. Selon elle, la réalisation en Chine de navires de croisière permettrait de soutenir le développement de cette activité dans le pays.