C’est une expérience exceptionnelle, une aventure unique, sans doute le voyage d’une vie. Nous vous emmenons, au travers d'un reportage en 10 épisodes, à la découverte de l’Antarctique, le grand continent blanc de l’extrême sud de la planète, cette terre sauvage et inhabitée, royaume des manchots, des phoques, des baleines et des oiseaux marins. Très encadré, le tourisme moderne, lancé en 1969, s’y est significativement développé, passant de quelques centaines de personnes à ses débuts à plus 30.000 visiteurs en 2008, pour finalement revenir à une quinzaine de milliers en 2011 suite à l’adoption d’une règlementation plus contraignante. En hiver, c'est-à-dire durant l’été austral, une vingtaine de navires croise dans les eaux glacées de l’Antarctique, essentiellement autour de la péninsule située au nord-ouest du continent, à deux jours de mer d’Ushuaia, devenue la base arrière de ces croisières hors du commun. On trouve dans cette région différentes sortes de bateaux, de l’ancien navire de pêche transformé pour les explorations polaires au yacht flambant neuf à coque renforcée, spécialement conçu pour croiser sous ces latitudes. La diversité de la flotte est assez fascinante mais tous les commandants ont un objectif : Jouer avec la météo et les icebergs pour atteindre les meilleurs sites et en mettre plein les yeux aux passagers. Une navigation très particulière, où la connaissance du milieu est fondamentale, afin de forcer la chance, cette précieuse alliée qui permettra de se trouver au bon endroit au bon moment et, ainsi, d’avoir le privilège de côtoyer certaines des plus belles merveilles de la nature, dont voici quelques exemples...

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Voyage en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
A bord de L’Austral, de la Compagnie du Ponant
C’est sur un navire français, L’Austral, de la Compagnie du Ponant, que nous nous sommes lancés dans cette aventure. Construit par les chantiers Fincantieri d’Ancône, en Italie, ce navire de croisière aux allures de grand yacht est entré en service en avril 2011. Sistership du Boréal, livré un an plus tôt, L’Austral mesure 142 mètres de long pour 20 mètres de large. Affichant une jauge de 10.700 GT, il dispose de 132 cabines, soit une capacité limitée à 264 passagers, servis par 140 membres d’équipage. Dessiné par le cabinet d’architecture nantais Stirling Design International, L’Austral est un très beau bateau. Il présente des lignes élégantes, volontairement inspirées de celles des navires de grande plaisance. La Compagnie du Ponant a, en effet, développé ces dernières années le concept de « yachting de croisière », avec des bateaux racés, de capacité réduite et au service soigné. L’Austral, comme Le Boréal, présente un style épuré et moderne. La décoration, imaginée par Jean-Philippe Nuel, emploie des couleurs sobres, avec des camaïeux de gris, des tons taupe, du blanc, de l’ivoire, des tons caramel et fauve.

L'Austral (© : PHILIP PLISSON)

La réception de L'Austral (© : COMPAGNIE DU PONANT - FRANCOIS LEFEBVRE)

La réception de L'Austral (© : MER ET MARINE - V. GROIZELEAU)

Suite sur L'Austral (© : MER ET MARINE - V. GROIZELEAU)

La salle de conférence et de spectacle (© : MER ET MARINE - V. GROIZELEAU)

Le Grand Bar Karikal (© : COMPAGNIE DU PONANT - MIKE LOUAGIE)

Terrasse extérieure derrière le salon Karikal (© : MER ET MARINE - V. GROIZELEAU)

Le salon d'observation (© : COMPAGNIE DU PONANT - MIKE LOUAGIE)

Le restaurant Le Coromandel (© COMPAGNIE DU PONT - FRANCOIS LEFEBVRE)

La salle de sport de L'Austral (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le pont arrière de l'Austral (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

L'Austral en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Presque toutes équipées d’un balcon, les cabines sont particulièrement réussies, confortables et élégantes. Les deux restaurants sont également très agréables. Il y a au pont 6 Le Rodrigues, un buffet très lumineux et offrant un très beau panorama, avec ses grandes baies vitrées donnant sur les deux bords et le pont piscine arrière. Et puis Le Coromandel, une très belle salle décorée avec raffinement, proposant une cuisine gastronomique avec service à la table. L’Austral compte aussi une salle de spectacle où, même sous ces latitudes extrêmes, des danseurs se produisent en soirée. Il y a aussi une salle de sport et un centre de bien-être, avec un hammam, des salles de massage et un salon de beauté, où une équipe de professionnelles dispense une multitude de soins. Enfin, on notera la présence de deux très beaux salons. L’un, situé au dessus de la passerelle, sur l’avant, offre une très belle vue panoramique, avec un accès sur les extérieurs. L’autre, à l’arrière, s’ouvre sur une terrasse couverte, à la poupe, surplombant le pont où les passagers embarquent en Zodiac pour les excursions.

L'Austral en Antarctique (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Excursion en Zodiac (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
JOUR 1 : Ushuaia, à la pointe sud de l’Amérique latine
C’est à Ushuaia que nous allons récupérer L’Austral. Pour y parvenir, il faut d’abord traverser l’Atlantique afin de rejoindre Buenos Aires. Avant de débuter l’aventure, certains passagers ont d’ailleurs décidé d’y passer le week-end (des pré-séjours sont proposés par la Compagnie du Ponant) afin de découvrir cette très belle ville, façonnée par un étonnant mélange de cultures, et sa campagne, avec ses estancias, ses grandes plaines agricoles et ses traditionnels gauchos, cavaliers surveillant les troupeaux.
Après quelques heures de vol depuis la capitale argentine, la Terre de Feu est en vue. Le plafond est bas mais, par moments, une trouée dans les lourds nuages laisse apparaître les chaînes de montagnes enneigées. L’avion descend progressivement vers la baie d’Ushuaia, baignée par la grisaille et la neige. A la sortie du petit aéroport, nous sommes accueillis par des flocons et un petit choc thermique. La chaleur de Buenos Aires fait place au froid saisissant. Les tenues d’été, après une brève apparition durant le week-end, sont définitivement rangées. Il est temps de sortir la doudoune, les gants et le bonnet. Le groupe devant embarquer sur L’Austral est immédiatement pris en charge. Des membres d’équipage accueillent les passagers à l’aéroport, où se déroule l’enregistrement pour monter à bord du navire.

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Découverte du parc naturel de la Terre de Feu
L’embarquement n’est, toutefois, pas pour tout de suite. D’abord, nous allons découvrir cette terre sauvage et tourmentée, le « bout du monde » du continent américain. Enserrée par les monts Martial et Olivia, Ushuaia compte environ 60.000 habitants. Une petite ville s’est organisée autour du port, où l’activité est assez soutenue. De part et d’autres d’un grand quai sont amarrés de puissants navires de pêche, taillés pour les conditions extrêmes. Vraquiers et porte-conteneurs déchargent diverses marchandises, alors que les navires de croisière se relaient entre deux expéditions vers le pays des glaces. Non loin, une petite base de la marine argentine apparait, avec quelques navires, dont certains sont de véritables pièces de musée. C’est le cas du Francisco de Gurruchaga, un vieux remorqueur ex-américain construit en 1945 sous le nom de Luiseno. Et il y a la petite ville, avec ses quelques rues et ses bâtiments plutôt modernes. L’ensemble est dominé par les sommets enneigés, avec ce temps incertain et cette luminosité si changeante, entre ciel bouché et rayons de soleil qui parviennent de temps à autres à se montrer. Le vent frais pique les yeux, l’air est pur et, au loin, de grandes étendues sauvages hypnotisent le voyageur.

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

La base navale d'Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

L'Austral dans le port d'Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
De passage à Ushuaia, il convient de découvrir la réserve naturelle de la Terre de Feu. Après avoir cheminé dans les vallées et sur le flanc des montagnes, nous parvenons d'abord dans un gîte pour la pause déjeuner. Au menu, plat traditionnel, avec grillades d’agneau au feu de bois, puis une petite démonstration de danse argentine, histoire d'apprécier le folklore du pays. C’est aussi l’occasion d’observer dans un grand chenil les chiens loups qui servent à tirer les traineaux en hiver. Après cet arrêt, il est temps de pénétrer au cœur du parc. Des chemins permettent de d’enfoncer dans la forêt, de longer les cours d’eau, les marais et les fjords. Là, en pleine nature, on profite du paysage, des détails de la flore, comme ces petites orchidées qui parviennent par on ne sait quel miracle à pousser ici. On savoure aussi le silence du lieu au cours d’une promenade à pied, tout en découvrant les animaux qui vivent dans ces terres au climat rigoureux. Ici de très belles oies, là un rapace. Il y a aussi, nous dit-on, d'innombrables castors, quasi-invisibles et pourtant bien présents, importés par mégarde et dont la prolifération ravage la forêt.
Et puis on découvre aussi, sur le bord de mer, d’impressionnants oiseaux marins. Il s’agit de pétrels géants, de superbes animaux au plumage foncé dont l’envergure peut dépasser deux mètres.

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Petite escale pour le déjeuner (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Petite escale pour le déjeuner (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Petite escale pour le déjeuner (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Petite escale pour le déjeuner (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Petite escale pour le déjeuner (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Chien loup (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Chien loup (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Terre de Feu (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Préparatifs de départ
Après cette bonne bouffée d'oxygène en pleine nature, nous faisons route vers le port. Il est déjà 16 heures. Une fois passée la douane, nous accédons au quai, où l’activité bat son plein. Les conteneurs continuent d’être déchargés par les grues des bateaux avant d’être réceptionnés par les dockers. Des camions citerne refont le plein de combustible des navires, des pêcheurs briquent leurs puissants chalutiers en vue d’une prochaine marée, les marins des bateaux d’exploration font le plein de vivres, palettes et cartons s’entassant dans les cales. Et au milieu de tout cela, des passagers arpentent le quai la valise à la main, filant vers L’Austral. Arrivé le matin même, le navire est amarré en bout de quai. Ses lignes effilées de grand yacht tranchent avec les autres bateaux présents dans le port. A la coupée, le commandant Jean-Philippe Lemaire accueille lui-même les passagers, en compagnie de Jérôme Pierre, le directeur de croisière. Les deux hommes saluent les nouveaux venus et, talkie walkie près du visage, veillent au bon déroulement des opérations d’embarquement et de préparation de l’appareillage. Celui-ci est prévu à 18 heures mais le commandant décide de le retarder. « Une famille n’a pas récupéré ses bagages à l’aéroport. Nous allons attendre le dernier avion de la journée en provenance de Buenos Aires en espérant qu’il amènera les valises », explique Jean-Philippe Lemaire. D’habitude, un navire de croisière n’attend pas les passagers ou leurs bagages mais, pour aller en Antarctique, avoir avec soi son « matériel » (vêtements chauds et bottes notamment) est primordial. On notera d’ailleurs qu’il n’est pas utile de s’encombrer d’un gros blouson de ski, la Compagnie du Ponant offrant à tous les passagers une épaisse parka au début de la croisière. Cette parka est remise à l’issue d’une première réunion d’information, qui a lieu avant l’appareillage du navire.

Le port d'Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

L'Austral au port d'Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

L'Austral au port d'Ushuaia (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Dans le théâtre, qui sert aussi de salle de conférence, les premiers détails pratiques sont donnés aux passagers avant l’exercice d’abandon, obligatoire comme à chaque début de traversée. Encadrés par l’équipage, les passagers, harnachés dans leur gilet de sauvetage, découvrent les procédures en cas d’évacuation du navire. Après cette démonstration, tout le monde rejoint sa cabine pour s’y installer.
Avant le départ, une liste des équipements nécessaires a été envoyée par la compagnie. Comme pour aller à la neige, chacun s’est équipé de pantalons de ski, de bottes étanches, de polaires, de gros gants, de bonnets, de cagoules et autres sous pulls et chaussettes en laine. Bref, de quoi résister au grand froid qui nous attend.
Appareillage nocturne
Valises vidées et tiroirs remplis, iI est temps, ensuite, de découvrir le bateau, où il est assez facile de se repérer. Les restaurants, le bar panoramique à l’avant, le grand salon à l’arrière, la bibliothèque, le centre de bien-être et les ponts extérieurs, qui permettent d’apprécier la tombée de la nuit. A l’abri du vent, sur le bar extérieur situé à l’arrière, on profite du paysage et de l’air. On décompresse, on pense à la chance que l’on a d’être ici, aux merveilles que l’on va sans doute découvrir...

Le port d'Ushuaia vu de L'Austral (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Mais il est déjà temps d’aller dîner et au passage de se réchauffer puisque dehors, il commence à faire sacrément froid. Il est 19H30 et le restaurant gastronomique vient d’ouvrir ses portes. Le cadre, au style moderne et épuré, est très réussi. La nourriture est fine et variée, le personnel sympathique. Ce premier dîner est un vrai plaisir. Tout le monde est ravi, y compris les quatre passagers qui attendaient avec anxiété l’arrivée de leurs bagages. Le commandant annonce en effet que ceux-ci sont bien parvenus à Ushuaia et que nous allons pouvoir appareiller. A 21 heures, alors que la nuit tombe, L’Austral se décolle lentement du quai, manœuvre et met le cap sur le célèbre canal de Beagle, qui va nous permettre de gagner l’Atlantique sud et, très rapidement, l’océan arctique via le mythique passage de Drake. Après laissé derrière lui les lumières d’Ushuaia, qui s’éloignent progressivement, le navire trace sa route dans la nuit. Le silence règne à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur, les passagers ayant gagné leurs cabines pour profiter d’une bonne nuit de sommeil. Seuls quelques rares badauds font durer le plaisir, l’excitation d’un tel voyage ayant encore le dessus sur la fatigue…
VOIR LES EPISODES SUIVANTS DE CE REPORTAGE:
(2/10) : Navigation dans le Passage de Drake
(4/10) : Au royaume des manchots
(5/10) : Des panoramas grandioses
(6/10) : La station de Port Lockroy
(7/10) : Des baies somptueuses et l'apparition des orques
(8/10) : L'île de la Déception
(9/10) : Le calme avant la tempête
(10/10) : Le Drake se déchaîne