Lundi, le groupe américain Carnival Corporation, leader mondial de l’industrie de la croisière, et sa filiale Princess Cruises, ont été condamnés aux Etats-Unis à payer une amende de 20 millions de dollars de pollution. Elle s’ajoute à celle, record, de 40 millions de dollars que l’armateur s’était déjà vue infliger en 2016. Les deux affaires sont en réalité liées. Il y a quatre ans, Carnival et Princess avaient été poursuivis par la justice américaine pour avoir rejeté en mer des hydrocarbures et incité leurs employés à dissimuler les faits. Ils avaient plaidé coupable pour éviter un procès et écopé de la plus lourde peine d’amende jamais prononcée pour des faits de pollution maritime. Une peine assortie d’une mise sous statut probatoire par le département américain de la Justice. Or, selon le parquet fédéral, un paquebot de Princess a de nouveau été à l’origine d’une pollution, des rejets de déchets plastiques aux Bahamas, ainsi qu’une falsification de registres et des tentatives d'interférence dans les contrôles étant cette fois évoqués. De nouveau, Carnival et sa filiale ont plaidé coupable et conclu un accord au travers duquel le groupe devra payer une nouvelle amende de 20 millions de dollars. « Nous reconnaissons des lacunes. Je suis ici pour présenter un plan pour les solutionner », a déclaré le président de Carnival Corp au juge Patricia Seitz, qui n’a pas manqué de rappeler une évidence à Arnold Donald et, au passage, à l'ensemble des compagnies de croisière : « Si vous n’aviez pas tous l’environnement, vous n’auriez rien à vendre ». Et la magistrate ne compte pas en rester là puisque selon la presse américaine, l’accord impose à Carnival de présenter d’ici octobre un plan de mise en conformité et différentes mesures pour améliorer la situation sur le plan environnemental. A défaut, de lourdes astreintes seraient prévues.