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La compagnie italienne a annoncé vendredi avoir lancé un appel d'offres international en vue de retirer l'épave du paquebot Costa Concordia de l'île du Giglio, où il a fait naufrage le 13 janvier. « Cet appel a été lancé auprès des principaux experts mondiaux, capables d'effectuer cette opération dans les plus courts délais, en assurant la sécurité maximum et le minimum d'impact sur l'environnement », explique Costa Croisières. Les sociétés sollicitées sont Smit Salvage, Svitzer Salvage, Mammoet Salvage, Titan Salvage, Resolve Marine Group, T&T Marine Salvage, Donjon Marine, Tito Neri, Fukada Salvage & Marine Works, ainsi que The Nippon Salvage. Un plan d'action déterminé d'ici la fin mars Les sociétés doivent présenter leurs projets d'ici début mars pour une évaluation commune avec le Comité Scientifique de Protection Civile italien, afin que le meilleur plan d'action puisse être déterminé avant la fin du mois de mars. « Ce calendrier représente les meilleures échéances dans une situation de ce type. On ne peut cependant exclure des délais dus à la complexité des opérations », explique la compagnie, qui a mis en place, pour gérer cette situation, un comité technique comprenant des représentants de la compagnie, de sa maison-mère, le groupe américain Carnival Corporation, des chantiers italiens Fincantieri, qui ont réalisé le Concordia, de la société de classification Rina, ainsi que des experts du secteur. A la mumière des projets remis suite à l'appel d'offres, ce comité technique « va mettre au point le meilleur plan d'action possible sur une base commune avec les autorités compétentes ». Pour l'heure, la compagnie parle seulement d' « enlèvement du navire » ou de « retrait intégral de la coque du Costa Concordia ». La décision quant à la possibilité de renflouer le navire ou bien d'opter pour un démantèlement sur place n'a pas été annoncée. Mais, compte tenu des dégâts et du fait que la structure a travaillé depuis bientôt un mois, avec un navire couché à environ 80°, le Concordia sera très probablement irrécupérable. Les experts devront en tous cas dire si la coque peut être redressée ou si la structure, trop fragile, risque de se disloquer si une telle manoeuvre est tentée. Dans ce cas, il faudra démanteler le navire sur place, ce qui devrait être très long et particulièrement coûteux. Le pompage du carburant perturbé par la météo Pour mémoire, Costa Croisières a déjà engagé la société néerlandaise Smit Salvage pour assurer l'extraction des 2380 tonnes de carburant contenues dans les soutes du Costa Concordia.Tout le matériel nécessaire a été acheminé au Giglio et les opérations préparatoires ont débuté. Mais le pompage, dont la durée est estimée à un mois, est soumis aux aléas météorologiques, le mauvais temps ayant déjà retardé les opérations. Dans le même temps, Costa a présenté aux autorités italiennes un plan d'action, prêt pour mise en oeuvre dès que les conditions météorologiques le permettront, pour le retrait des autres produits et polluants potentiels. « Costa Crociere a oeuvré dès les premières heures après l'accident du Costa Concordia pour limiter au maximum son impact environnemental et pour protéger les activités économiques et touristiques de l'île de Giglio. Dès cet instant, les mesures élaborées par la Compagnie ont été constamment partagées avec les autorités italiennes compétentes et approuvées par elles, dans un esprit de complète transparence et de coopération », assure la compagnie. Premier d'une série de cinq paquebots, dérivés des unités de la classe Conquest de Carnival Cruise Line, le Costa Concordia é été livré en 2006 par Fincantieri. Long de 290 mètres et affichant une jauge de 114.500 tonneaux, ce navire disposait de 1500 cabines. Au moment du naufrage, 4229 personnes étaient à bord, soit 3216 passagers et 1013 membres d'équipage. Parmi elles, ont compte 17 morts et 15 disparus.

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