Second épisode de notre croisière à bord du Louis Cristal. Pour comprendre les terres vers lesquelles le navire nous conduit, à travers la mer Egée, il faut déchiffrer le monde d’hier et d’avant-hier. Pour apprivoiser la Byzance et la Constantinople qui reposent dans Istanbul, pour assimiler les lignes orientales et les minarets de la basilique chrétienne de Sainte-Sophie, pour découvrir pourquoi la cité grecque d’Ephèse, bâtie sur une terre turque, fut capitale d'Asie Mineure et joua un rôle essentiel dans l’expansion du christianisme, pour appréhender la Turquie et sa diversité, il faut se laisser guider jusqu’aux portes de l’Orient.

Istanbul (© : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Le romain Sénèque, lui-même né en Espagne il y a près de 2000 ans, fait office de guide en témoignant de la marche des peuples, de l’effondrement des civilisations, qui ont dilué les patries à travers l’ancien monde et fondé la richesse et la complexité des deux cités que nous visitons aujourd’hui :
« Quitte un peu le ciel et reviens sur cette terre ; tu verras que les peuples, que les nations ont changé de patrie. Que veulent dire ces villes grecques au milieu des pays barbares, et cette langue de Macédoine, parlée entre l’Inde et la Perse ? [...] L’Asie est pleine d’Athéniens [...] Toute la côte de l’Italie, baignée par la mer inférieure, fût la Grande-Grèce. L’Asie revendique les Toscans ; les Tyriens habitent l’Afrique ; les Carthaginois, l’Espagne ; les Grecs se sont introduits dans la Gaule, les Gaulois dans la Grèce ; les Pyrénées ne ferment pas la route aux Germains : la mobilité humaine fût promenée au travers de solitudes impraticables et inconnues »
[...] « Il a été donné à l’homme une âme inquiète et remuante ; jamais elle ne se tient en place ; elle se répand et promène sa pensée en tous lieux connus et inconnus, vagabonde, impatiente de repos, amoureuse de la nouveauté. Ce qui ne doit pas t’émerveiller, si tu considères le principe de son origine. Elle n’est pas formée de ce corps terrestre et pesant ; c’est une émanation de l’esprit céleste ; or, la nature des choses célestes est d’être toujours en mouvement, et de fuir emportées par une course agile. Contemple les astres qui éclairent le monde : il n’en est pas un qui s’arrête ; sans cesse ils marchent et passent d’un lieu à l’autre [...] ; et toujours ils se meuvent, et toujours ils voyagent ».
[...] « L’empire romain a pour fondateur un exilé, qui, fuyant sa patrie conquise et trainant après lui quelques faibles débris, à la recherche d’un lointain asile, fût poussé par la nécessité et la crainte du vainqueur sur les côtes de l’Italie. Et plus tard, combien de colonies ce peuple n’envoya-t-il pas dans toutes les provinces ? Partout où Rome a vaincu, elle a pris domicile : ses fils s’enrôlaient volontiers pour ces changements de patrie, et, quittant ses autels domestiques, le vieillard, devenu colon, suivait ses fils au-delà des mers ».
Istanbul et Ephèse, que l'on va découvrir aujourd'hui, puisent toutes les deux leurs racines dans l'Antiquité et l'étalement de la Grèce puis de Rome sur les rives de la Méditerranée. La première, capitale de l'empire Byzantin puis Romain d'Orient, devenue capitale de l'empire Ottoman, a su évoluer pour enfin devenir la plus grande métropole de Turquie. La seconde, cité opulente envasée par l'Histoire, sombra dans l'oubli durant des siècles.
Deux destins vers lesquels le Louis Cristal navigue dans une nuit noire, quittant la Méditerranée pour s'engager dans les détroits turcs.

Le Mémorial des Martyrs de Çanakkale, dans le détroit des Dardanelles (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Dans l'obscurité, une lueur rouge apparait au loin. Tous les passagers qui ont connu une arrivée à Istanbul par la mer se souviennent de cet étonnant monument. En tout cas, ceux qui veillent tard. Il s'agit du Mémorial des Martyrs de Çanakkale, commémorant les morts turcs durant la campagne des Dardanelles (1915) lors de la Première Guerre Mondiale. Haut d'une quarantaine de mètres, le monument éclairé d’une vive lumière rouge qui défile sous les yeux de croisiéristes insouciants impressionne. Il semble flotter sur une mer plongée dans le noir et le symbole dénote avec la musique et les jeux de lumières qui s'échappent de la discothèque vitrée. Dans quelques heures, après avoir traversé la mer de Marmara, les eaux du Bosphore glisseront le long de la coque du Louis Cristal.

Arrivée dans le Bosphore à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Escale du Louis Cristal à Istanbul
Istanbul, porte d'entrée de deux continents
Doucement, le paysage se rapproche et défile sous les yeux des passagers sortis sur les ponts extérieurs. La veille, des membres de l'équipage leur avaient conseillé d'assister à l'entrée du paquebot dans le Bosphore. "Ne ratez pas ça, vous verrez. Vous allez rire mais moi ça me fait penser aux paysages de Star Wars" confie en souriant un serveur visiblement cinéphile. Et il faut avouer que l’arrivée sur Istanbul offre un paysage absolument spectaculaire. La ligne d'horizon est caractéristique. Des dizaines de minarets émergent d’une ville aux façades colorées. Les mosquées se multiplient alors que le palais de Topkapi fait son apparition enveloppé de verdure. Des ferries et une armada de petites embarcations gravitent autour du navire tandis que celui-ci s’approche du quai d'escale. Un autre petit paquebot est amarré et les passagers se saluent pendant que la corne de brume résonne. Dans quelques minutes, après les formalités des autorités portuaires, il sera temps de découvrir cette cité qui s’étend à perte de vue.


Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Arrivée à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Arrivée à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Arrivée à Istanbul. Le Silver Wind et à gauche la tour de Galata (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Louis Cristal va s'amarrer aux côtés du Silver Wind à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Bien évidemment, cette ville de 14 millions d’habitants et au passé plus de deux fois millénaire, nécessite bien plus d’une journée pour être découverte. Louis Cruises propose des excursions entre 30 et 100 euros permettant de voir l’essentiel de ce qu’Istanbul peut offrir aux touristes. Balade en bateau sur le Bosphore, visites d’églises orthodoxes ou découverte des secrets de la place de la « Mosquée Bleue » sont parmi les options. Les passagers peuvent aussi visiter librement le superbe palais de Beylerbeyi, au style baroque, situé sur la rive asiatique du Bosphore. Il était l'ancienne résidence d'été des sultans. Ou encore le palais englouti de Yerebatan ou se balader dans le quartier de Galata et grimper jusque dans sa tour, à deux pas des navires de croisière en escale.
Mais l'excursion la plus importante permet d’avoir un bel aperçu de l’héritage Byzantin de la ville et de l’empire Ottoman : visite de l’Hippodrome antique de la vieille ville (qui pouvait accueillir jusqu’à 100.000 spectateurs), de la fontaine allemande, de l’obélisque égyptien de Théodose et de la colonne de bronze de Delphes. Les passagers découvrent également les trois sites incontournables d’Istanbul : la mosquée du Sultan Ahmed, autrement dite la « Mosquée Bleue », la basilique Sainte-Sophie et le palais de Topkapi, classé par l’Unesco. Pour finir la journée, le passage par le labyrinthique Grand Bazar est inévitable. Chaque jour, s’y croisent 400.000 visiteurs, dans 4000 magasins et 58 rues.

Le Louis Cristal à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Louis Cristal à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Louis Cristal à Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Aux abords de la Mosquée Bleue, la Fontaine allemande (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© ANTHONY COCHE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

L'Obélisque de Théodose (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Aux abords de la Mosquée Bleue (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Le palais de Beylerbeyi, dernière résidence d'été des sultans (© INSTANBUL TOURISM)

Le palais de Beylerbeyi, dernière résidence d'été des sultans (© INSTANBUL TOURISM)
Istanbul est situé entre l’Asie et l’Europe et le Bosphore délimite les deux continents en jouant le rôle de frontière naturelle. C’est aujourd’hui une ville moderne et, si Ankara est la capitale politique du pays, Istanbul en est la capitale financière, industrielle, commerciale et culturelle. Mais le passé plurimillénaire de cette ville dynamique est présent sous chacun de nos pas, où les vestiges de cultures, de religions et d’époques différentes se superposent.
La Turquie, emportée dans un perpétuel mouvement de balancier entre l’Asie et l’Europe, entre l’Orient et l’Occident, a vu son sol foulé par une multitude de peuples, chacun laissant son empreinte. Elle a longtemps été une terre de colonies. Grecque tout d’abord, puis romaine avant d’être conquise par l’empire Ottoman dont elle deviendra la capitale à partir du XVème siècle. A chaque fois les cultures se mêlent et s’adaptent, les religions évoluent ou s’imposent, à l’image de la basilique Sainte-Sophie transformée en mosquée toujours au XVème siècle, lorsque Constantinople tombe dans les mains ottomanes en 1453. Devenue musée, Sainte-Sophie a aujourd’hui perdu sa vocation religieuse et ce depuis 1934.
S’il y a un monument qui résonne de l’histoire de Constantinople (nom d’Istanbul jusqu’en 1930) et de l’influence de l’empire Ottoman, c’est sans aucun doute le palais de Topkapi qui, sur 70 hectares, hébergeait le sultan et plus de 4000 personnes autour de lui. Du haut de ses 5 kilomètres de remparts, le palais offre une vue imprenable sur le Bosphore et les dizaines de bateaux qui le parcourent à toute heure de la journée. Mais les embarcations ne sont pas les seules à laisser leurs sillages sur les eaux qui divisent les deux continents. Il n’est en effet pas rare d’y croiser des dauphins nageant juste sous la surface.

L'entrée du palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Entrée du palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Vue sur le Bosphore depuis le palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le palais de Topkapi (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le palais de Topkapi (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Autour du palais de Topkapi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La très touristique basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La basilique Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Aux abords de Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Au-delà de son passé, Istanbul est une ville aux styles architecturaux très divers qui reflètent bien les multiples influences qui l’ont marquées. On y trouve comme partout de nombreux bars et restaurants traditionnels qui offrent une gastronomie aux influences orientales et méditerranéennes. Comme hier en Grèce, on retrouvera le fameux Mezze, mélange d’entrées et saveurs. La soupe de lentilles rouges est aussi une base ainsi que le désormais international kebab. L’aubergine est très présente également dans les spécialités culinaires turques, cuisinée de toute les manières, régulièrement nappée de yaourt. Le veau et surtout le mouton sont des viandes très appréciées.
Les bars à chicha, en intérieur comme en extérieur, sont des lieux très fréquentés, aussi bien par les Turcs, qui connaissent les lieux plus intimes, que par les touristes, souvent plus amusés qu’adeptes.
Avant de retourner à bord du paquebot, un passage au Grand Bazar est difficilement contournable. Mais attention à ne pas se perdre dans les ruelles bondées où sacs, lampes, tapis, poufs, vêtements, bijoux et couverts en argents n’attendent que les touristes en manque de souvenirs palpables. Avec ou sans achat, s’égarer même quelques minutes dans cette atmosphère bruyante et colorée est déjà une expérience qui vaut bon nombre de souvenirs marchands.

Bar à chicha près de Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Bar à chicha près de Sainte-Sophie (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Les rues colorées d'Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Les rues colorées d'Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Entrée du Grand bazar d'Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Grand bazar d'Istanbul (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le Grand bazar d'Istanbul(© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Grand bazar d'Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Grand bazar d'Istanbul (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le Grand bazar d'Istanbul (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
L'heure de quitter les nombreuses richesses d'Istanbul est arrivée, le Louis Cristal devant reprendre la mer afin de rejoindre Kusadasi le lendemain matin. Le soleil, pour une fois peu présent sur la ville turque ce jour là, fait finalement son apparition pour éclairer le départ du navire et illuminer le très fréquenté Bosphore d'éclats dorés. Plus de 50.000 navires se croisent chaque année sur ce serpent d'eau qui sépare l'Europe de l'Asie, et qui constitue la porte d'entrée de la mer Noire.

Départ d'Istanbul, vue depuis le Bosphore (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Les mosquées défilent devant le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le palais de Topkapi depuis le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La côte d'Istanbul (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

(© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le très fréquenté Bosphore (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le très fréquenté Bosphore (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le soleil se couche sur le Louis Cristal en route pour Kusadasi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Kusadasi et la flamboyante cité antique d'Ephèse
Une escale à Kusadasi replonge encore une fois les passagers dans l’Histoire des mouvements humains et de la présence grecque puis romaine à travers la Méditerranée, grâce à la découverte du site d’Ephèse, situé à proximité.
Beaucoup de grands paquebots privilégient le port d’Izmir, un peu plus haut, pour accoster et débarquer leurs passagers vers Ephèse. Mais le Louis Cristal se permet de choisir Kusadasi. L’avantage, de taille, réside dans la distance à parcourir pour rejoindre la cité antique. Kusadasi est à moins d’une vingtaine de kilomètres quand Izmir est à plus de 80 km. Le temps de transfert est donc considérablement réduit et permet d’offrir aux passagers davantage de temps de visite sur place.
Kusadasi est une station balnéaire d'environ 60.000 habitants bordée de plages s’enfonçant dans la mer Egée. Elle permet la pratique de nombreux sports nautiques ou des balades en bateaux. Les ruelles commerçantes ne manquent pas. La très belle île de Samos, une autre escale de Louis Cruises sur un itinéraire différent, n'est pas très loin et des bateaux assurent la traversée. Mais sur une journée d'escale, il est plutôt recommandé de ne pas se risquer à s'aventurer trop loin. Un peu moins connues que celles d'Ephèse, les ruines de Priène, à 35 km de Kusadasi, meritent également le détour. Enfin, un fort veille sur l'entrée du port depuis la petite "île aux pigeons", à qui la ville doit son nom.
Louis Cruises propose à une soixantaine d'euros plusieurs visites thématiques d'Ephèse ou encore de découvrir la "Maison de la Vierge" à proximité.

A l'approche de Kusadasi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Kusadasi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le Louis Cristal à Kusadasi (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Au-delà de la ville même de Kusadasi, c’est bien évidemment la cité d’Ephèse qui attire à elle seule 1,5 millions de touristes tous les ans.
Cette ancienne cité grecque, qui fut ensuite l’une des plus puissantes de l’Empire romain pour finir capitale de la province romaine d’Asie Mineure durant le 1er siècle, est l’un des plus grands et des plus beaux sites archéologiques du pourtour méditerranéen. Placée sous l’égide d’Artémis, la ville avait érigé en son honneur un temple si extraordinaire que celui-ci fût élevé au rang des sept merveilles du monde. Détruit plusieurs fois et en partie démantelé pour la construction de palais romains, il n’en reste que quelques ruines sur le site.
Découvrir Ephèse, c’est plonger son corps et son esprit quelques heures dans une ville antique, où des colons grecs venus conquérir cette terre vivaient, loin de chez eux, mais dans la prospérité. Ephèse possédait en effet un grand port qui contribua en grande partie à son développement. A partir du VIIIème siècle, l'envasement progressif du port déplaça une partie de la ville deux kilomètres à l'Ouest, causant ainsi le début du déclin d'Ephèse. La mer est aujourd'hui à 15 kilomètres de l'ancien port et l'on peine à imaginer que les bateaux venaient autrefois s'amarrer ici.
Ephèse fut également une ville clé de la chrétienté naissante dans l'empire romain. La Vierge Marie y aurait passé ses derniers jours sous la protection de Saint-Jean l'Evangeliste qui fut par ailleurs enterré là. Non loin, il est possible de visiter la "Maison de la Vierge", où Marie aurait été emmenée par l'apôtre suite à la crucifixion de son fils.
Se promener à travers Ephèse permet notamment de découvrir l'agora, l'odéon, la bibliothèque de Celsus, la rue principale des Curètes, les thermes de Scholastikia, le grand théâtre (145 mètres de large pour un auditorium de 30 m de haut), la Fontaine de Trajan, les toilettes publiques, les maisons des patriciens ou encore le temple d'Hadrien, consacré à l'empereur voyageur.
En parcourant à pied les 2 kilomètres de dalles de marbre du site, il est donc étrange d’imaginer le temps où cette cité florissante semblait éternelle aux yeux de ses contemporains.

Au bout de l'allée de marbre, se trouvait le port d'Ephèse et ses quais (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le grand théâtre d'Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Le grand théâtre d'Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La rue principale des Curètes (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La rue principale des Curètes (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Bibliothèque de Celsus (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

La Bibliothèque de Celsus (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

La Bibliothèque de Celsus (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Bibliothèque de Celsus (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

La Bibliothèque de Celsus (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
ll y a quelques années, des villas en terrasses, enfouies dans la colline, ont été découvertes et sont en cours de restauration. Le site, protégé de la chaleur et des élèments naturels extérieurs, se visite désormais. Au 1er siècle avant J.-C., les Maisons de Korisia hébergeaient les riches familles de la ville antique dans d'étonnantes maisons, confortables et en très bel état. Conçues avec deux étages et disposant de "chauffage", d'eau chaude et froide, elles étaient entièrement décorées de plaques de marbre, de superbes mozaïques et de fresques peintes encore visibles.

Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)
Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Les villas en terrasses d'Ephèse (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)
Il est déjà temps de retourner à bord du Louis Cristal. La fin de journée nous gratifie d'un superbe couché de soleil qui enthousiasme tous les passagers et les photographes amateurs. Ce soir, après le dîner, le spectacle grec sera donné dans le théâtre du navire. Une manière de nous rappeler que nous quittons aujourd'hui la Turquie pour rejoindre demain la Grèce et la sublime île de Santorin...

Coucher de soleil à Kusadasi, depuis le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Coucher de soleil à Kusadasi, depuis le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Coucher de soleil à Kusadasi, depuis le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

Coucher de soleil à Kusadasi, depuis le Louis Cristal (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

A bord du Louis Cristal, en route pour Santorin (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

A bord du Louis Cristal, en route pour Santorin (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

A bord du Louis Cristal, en route pour Santorin (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)