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Pour le second week-end consécutif, les ports de Toulon et La Seyne-sur-Mer ont bénéficié d’un afflux de paquebots. En plus des navires déjà programmés, plusieurs unités se sont une nouvelle fois repliées vers la rade varoise en raison du mouvement social de la SNCM à Marseille. Les compagnies et les acteurs locaux de la croisière redoutent en effet que les escales de paquebots dans les bassins phocéens soient perturbées. Du coup, la plupart des armateurs ont délaissé momentanément Marseille pour se retourner vers d’autres ports, comme Nice et Toulon. Costa Croisières est l’un des rares à poursuivre ses embarquements et débarquements sur place, la compagnie ne prenant toutefois pas le risque d’envoyer ses navires à quai. Le Costa Serena est, ainsi, resté au mouillage samedi, les transferts vers la terre se déroulant au moyen de navettes maritimes. En tout, le port de Marseille a déjà perdu 18 escales et plus de 37.000 passagers, les pertes étant évaluées à 6.8 millions d'euros. A cela s'ajoute la paralysie du trafic vers la Corse et le Maghreb habituellement assuré par la SNCM, avec une perte de 30.000 passagers en 13 jours. « Les entraves et blocages que subissent la desserte de la Corse et la Croisière ont des conséquences graves et durables pour le territoire. Ils impactent les entreprises qui vivent directement ou indirectement de la desserte de la Corse et du formidable développement de la croisière, dont les navires sont aujourd'hui déroutés vers des ports concurrents. Une prolongation de cette paralysie serait donc catastrophique pour le port de Marseille, les services portuaires, les entreprises de transport routier spécialisés sur cette destination, les manutentionnaires, etc... De la même manière, l'hémorragie des trafics Croisière avec le déplacement sur d'autres ports de cette activité riche en retombées économiques, va voir des conséquences irréversibles :  c'est l'appauvrissement programmé et durable de notre territoire, de ses entreprises et de leurs emplois », affirment la CCI,  l'Union maritime et fluviale, l'UPE 13 et le Club de la Croisière Marseille Provence, qui appellent l'Etat a assurer la liberté de circulation dans le port de Marseille. 

 

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Noordam à La Seyne le 4 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

 

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, à Toulon, en revanche, on se frotte les mains. Du 27 au 30 juin seulement, le port a accueilli pas moins de 20.500 croisiéristes en quatre jours, dont 9950 provenant des navires initialement prévus à Marseille (MSC Musica, MSC Splendida, MSC Lirica, Noordam, Grand Holiday). Un apport qui s’est renouvelé la semaine dernière avec le repli du Riviera, du Noordam, du MSC Splendida et du Zenith, auxquels s’ajoute ce lundi le Liberty of the Seas. Dans le même temps, en plus des rotations assurées vers l'île de Beauté par Corsica Ferries, La Méridionale a été contrainte de repositionner à Toulon le Piana et le Girolata pour éviter leur blocage à Marseille. Avec toute cette activité, les infrastructures portuaires varoises sont donc extrêmement sollicitées.

 

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Riviera à La Seyne le 3 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Noordam à La Seyne le 4 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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Le MSC Splendida en rade de Toulon le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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Le Zenith à Toulon le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Piana à Toulon le 3 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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Le Girolata à Toulon le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Mega Express Two à Toulon le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

 

Samedi, faute de place au môle de La Seyne-sur-Mer, le MSC Splendida a, ainsi, été contraint de rester au mouillage, une noria de tenders, mais aussi de vedettes de transport de passagers affrétées pour l'occasion, assurant les transferts avec la terre pour permettre les embarquements et débarquements de croisiéristes. En dehors du port de Toulon, qui profite bien entendu de la situation, les commerçants locaux semblent également ravis, ces milliers de passagers non prévus étant autant de consommateurs supplémentaires. 

 

 

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La rade de Toulon le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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Le MSC Splendida au mouillage le 5 juillet (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

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Noria de tenders et de vedettes de transport de passagers (© MER ET MARINE - JLV)

 

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Embarquements et débarquements de passagers (© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

 

 

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