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Alors que le marché européen de la croisière a connu en 2015 une nouvelle hausse de 3%, soit 6.6 millions de passagers, la France a atteint 615.000 passagers, soit 22.000 de plus que l’année précédente. Un record historique pour une progression de 3.6%, bien plus modeste donc que les taux de croissance enregistrés précédemment (entre 9 et 14% d’augmentation annuelle entre 2011 et 2014). Ce ralentissement s’explique, selon les professionnels, par l’impact des attentats terroristes intervenus début 2015 et ayant entrainé chez de nombreux clients un report de leurs projets de voyage. Ce phénomène, qui a touché l’ensemble de l’industrie du tourisme, semble toutefois s’estomper, le niveau de réservation étant considéré comme plutôt bon en ce début 2016.

Une progression moyenne de près de 10% depuis 5 ans

L’Hexagone a, en tous cas, conforté sa place de quatrième marché européen de la croisière derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Sur cinq ans, l’association internationale des compagnies de croisière (CLIA) rappelle que la France a connu une progression moyenne de 9.8%, l’une des plus fortes parmi les principaux marchés. « Malgré un contexte économique et géopolitique toujours tendu, et sans augmentation notoire de la capacité proposée sur le marché, CLIA France se réjouit de la croissance enregistrée en 2015 par le marché français. En dépassant le cap symbolique des 600.000 passagers, le marché français démontre que la croisière attire chaque année plus de croisiéristes et grâce à l’implication de tous les acteurs de l’industrie, s’inscrit pleinement dans le paysage des vacances des français », se félicite Georges Azouze, président de CLIA France.

Un potentiel de croissance encore très important

Alors que la durée moyenne d’une croisière est de 7.8 nuits, représentant pour la France 4.8 millions de nuités en 2015, le taux de pénétration de la croisière reste inférieur à 1% (0.9). Le potentiel de croissance est donc très important pour les professionnels du secteur, qui ont massivement investi ces dernières années pour mieux faire connaître auprès du grand public ce mode de vacances en plein essor : « La croissance continue du marché français est le résultat des efforts de tous les acteurs de l’industrie pour la promotion d’un mode de vacances qui a démontré une exceptionnelle résilience face à la crise et aux événements de 2015. Les perspectives de croissance restent positives pour une industrie qui est également une source de retombées économiques importantes à l’économie nationale et génératrice d’emplois », souligne Cédric Rivoire-Perrochat, directeur général de CLIA France, qui fait notamment référence à l’activité dans les ports et leurs régions, mais aussi pour les chantiers navals, en particulier à Saint-Nazaire, qui livrera 8 paquebots d’ici la fin 2020.

Bilan mitigé dans les pays européens

 Sur le plan européen, 200.000 passagers supplémentaires ont donc été enregistrés en 2015. Sur ce marché qui a représenté 6.6 millions de croisiéristes, l’Allemagne est pour la seconde année consécutive leader, avec 1.81 million de passagers (+2.4%), devançant de peu le Royaume-Uni (1.79 million, +8.8%) qui a bénéficié d’une hausse de capacité. Vient ensuite l’Italie, qui enregistre une seconde année négative (810.000 passagers, -3.9%) et après la France l’Espagne (466.000 passagers, +2.8%), ainsi que les pays scandinaves qui rassemblent 351.000 passagers (+14.9%). Comme pour l’Italie, une baisse a été enregistrée sur les autres marchés significatifs, comme la Suisse (140.000, -2.2%), l’Autriche (113.000, -7.1%), la Belgique et le Luxembourg (69.000, -10.4%). 

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