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« Brest, c’est une position géographique fabuleuse et des outils de travails formidables ». Kees Jan Groen, directeur commercial de Damen Shiprepair & Conversion ne tarit pas d’éloges sur le site brestois, exploité par le groupe néerlandais depuis le 1er avril 2012. « Et nous avons beaucoup d’ambitions pour notre site breton », promet-il.

15 chantiers dans le monde

La branche réparation navale de Damen regroupe 15 chantiers navals dans le monde : 8 aux Pays-Bas (Vlissingen, Stellendam, Rotterdam et Van Brink, Orangewerf et Amsterdam, Den Helder et Harlingen), deux aux Emirats Arabes Unis (Scharjah et Fujairah), un en Afrique du Sud (Cape Town), un en Suède (Oskarhamn), un à Singapour et deux en France (Brest et Dunkerque). « Nous avons 40 cales sèches en tout, Brest étant la plus grande avec ses 420 mètres de long ». Damen Shiprepair & Conversion emploie plus de 1100 personnes dans ses chantiers de réparation et a généré un chiffre d’affaires de 550 millions d’euros l’an passé, soit environ 25% du chiffre global du groupe Damen. « Depuis février 2015, nous pouvons désormais annoncer que tous nos chantiers ont une activité rentable et génère des profits », annonce fièrement Kees Jan Groen. Il faut dire que le groupe y a mis les moyens, depuis 2012 l’effectif commercial a doublé, exactement comme le chiffre d’affaires.

 

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© DAMEN

Le Saga Sapphire à Rotterdam en décembre (© DAMEN)

 

La croisière comme relais de croissance pour Damen Shiprepair

Plus de 1500 projets ont été menés dans les sites du groupe l’an passé. « Nous traitons tous types de navires : notre activité "historique", que nous poursuivons, est liée aux bateaux de charge, de servitude comme les dragues ou de pêche. Mais nous développons de nouveaux secteurs : les méthaniers, grâce à Brest notamment, la défense, l’industrie offshore et éolienne. Et puis la croisière ».

Le sourire s’élargit. En décembre, Damen Rotterdam a mené un arrêt technique de 20 jours sur le paquebot Saga Sapphire. Une expérience intense, puisqu’à côté de la visite de classe du navire, plus de 220 tâches de réparations avaient été planifiées, dont l’inspection des arbres d’hélice. Mais une expérience qui a visiblement convaincu les dirigeants du groupe.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le chantier de Brest (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Un premier chantier en septembre à Brest

« Nous avons plusieurs segments de croissance, la croisière en fait clairement partie ». Et pour cela, Damen compte jouer la carte des immenses installations brestoises, capables d’accueillir des très grosses unités. « Notre stratégie globale va vers la spécialisation de nos différents sites sur des segments identifiés. A Brest, il y a un excellent savoir-faire en matière de méthaniers, nous allons bien entendu continuer à le valoriser. Mais il y a aussi de belles possibilités pour les arrêts techniques des paquebots et nous allons les utiliser ». Pour cela, le groupe néerlandais compte sur l'outil industriel breton mais aussi sa situation stratégique, de nombreux navires de croisière passant devant la pointe Bretagne. « Le plan de charge de Brest est déjà assuré jusqu’en octobre, avec notamment quatre méthaniers. Mais nous espérons bien y voir prochainement des paquebots ».

 

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© NCL

Le Norwegian Epic (© STX FRANCE - BERNARD BIGER)

 

En fait, même si chez Damen on ne souhaite pas encore le reconnaître officiellement, un premier arrêt technique de ce type est déjà programmé, comme l'a confirmé récemment à Mer et Marine la compagnie américaine NCL. Celle-ci a, ainsi, prévu de faire passer le Norwegian Epic en cale sèche à Brest du 27 septembre au 17 octobre. Un très beau projet pour Damen puisqu'il s'agit d'un paquebot de grande taille. Livré en 2010 par les chantiers STX France de Saint-Nazaire, ce mastodonte de 329 mètres de long pour 40 mètres de large présente une jauge de 153.000 GT et compte 2109 cabines et suites.

Pour mémoire, on n'a pas vu à Brest de grands paquebots en arrêts techniques depuis les Millennium et Constellation en 2007. Ces unités de 91.000 GT et 1019 cabines, livrées en 2000 et 2002 par les chantiers nazairiens, avaient été remotorisés, les travaux comprenant diverses rénovations et l'ajout d'un bloc cabines pour l'équipage. 

 

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