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Un an après la réouverture d’un bureau en France par le groupe américain Royal Caribbean Cruises, Frédéric Martinez, directeur général de cette filiale tricolore, a quitté ses fonctions cet été. Ce départ un peu précipité n’aura pas d’impact, selon le croisiériste américain, sur sa présence en France. « Le départ de Frédéric Martinez ne remet pas en cause l’implication de Royal Caribbean sur le marché français », assure-t-on au sein de la compagnie, où l’on ne souhaite pas détailler les raisons du départ de l’ancien patron français. En attendant qu’un nouveau DG soit nommé pour l’Hexagone, la filiale poursuit son activité normalement, sa gestion étant assurée par un comité de direction en lien avec Dominique Paul, vice-président Europe du groupe.

Royal Caribbean, qui a fait son grand retour en France en juillet 2011 après avoir fermé son ancien bureau en 2002, s’est fixé pour objectif de développer ses parts de marché dans l’Hexagone en consolidant sa place de quatrième acteur de la croisière derrière Costa, MSC et Croisières de France (cette dernière étant également une filiale du groupe). Pour cela, le groupe, qui vend trois marques (Royal Caribbean International, Celebrity Cruises et Azamara Club Cruises) a renforcé ses équipes commerciales et lancé cet été des croisières avec RCI au départ des ports français (Toulon, Marseille et Le Havre), avec des efforts à bord des navires en direction de la clientèle francophone.

 

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© MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE

Le Celebrity Solstice à Toulon cet été (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE) 

La compagnie, qui s’était initialement fixé des objectifs ambitieux (entre 40 et 45.000 passagers en 2012), a néanmoins été confrontée, pour son année de lancement, à un contexte très difficile. S’ajoutant à l’impact de la crise économique sur le pouvoir d’achat de la clientèle, les effets de la surcapacité -déjà latente dans le secteur de la croisière - en Europe se sont, en effet, considérablement aggravés suite au naufrage du Costa Concordia en janvier. Après une interruption des actions marketing à une saison cruciale pour les ventes, toutes les compagnies se sont ensuite lancées dans une concurrence acharnée sur les prix pour rattraper un premier trimestre très mauvais. Il en a résulté une véritable surchauffe du secteur, au sein duquel Royal n’a pu correctement, comme c’était prévu au départ, inscrire son offre.

Le groupe américain compte désormais sur les retombées de sa première saison en France pour développer ses ventes en 2013, où tous les acteurs de cette industrie espèrent que la situation sera plus apaisée.  RCI renforcera d’ailleurs, l’an prochain, ses départs depuis les ports hexagonaux, avec 39 croisières (depuis Toulon et Marseille), contre 27 cette année à Toulon, Marseille et Le Havre.

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