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« L'industrie internationale des croisières, dont la priorité est d'assurer la sécurité des passagers et des équipages, est confiante dans le fait que le secteur va poursuivre sa croissance ». C'est ce qu'a indiqué Manfredi Lefebvre d'Ovidio, président d'European Cruise Council, lors du Seatrade de Miami, qui s'est déroulé la semaine dernière. « Nous sommes confiants en l'avenir, grandis des leçons tirées des précédents événements », a indiqué le patron de l'ECC, qui a reconnu le caractère « éminemment sérieux » de l'incident du paquebot Costa Concordia, auquel s'ajoutent les difficultés économiques liées à la crise de la zone euro, l'instabilité politique de certaines destinations touristiques, l'augmentation du prix du pétrole et les pressions réglementaires. « Malgré les défis actuels, nous pensons que nous traverserons cette période d'incertitude en renforçant notre position ». Pour Manfredi Lefebvre d'Ovidio, de nombreuses raisons justifient de rester optimiste : la reconnaissance par les régulateurs européens que le tourisme sera un élément clé de la reprise économique en Europe, le potentiel très important de pénétration de nouveaux marchés et la résistance de l'industrie des croisières face aux précédents bouleversements politiques et économiques. Ainsi, suite à la crise de 2008, la croisière avait été le seul secteur du tourisme à demeurer en forte croissance. Retombées économiques très importantes Au cours de son intervention lors de la convention, le président de l'ECC a également souligné la contribution significative de l'industrie des croisières au profit de l'économie européenne, tout en évoquant le dynamisme du marché français. Ainsi, en 2011, 6 millions d'Européens, dont 441.000 Français, ont réservé une croisière. Un nombre qui a plus que doublé au cours de la dernière décennie en Europe et qui, dans l'Hexagone, est en augmentation de 14% par rapport à 2010 (entre 2007 et 2011, la croissance moyenne du marché français a été de 12.7%). Au niveau européen, 5.7 millions de passagers ont embarqué l'an dernier sur un navire de croisière partant d'un port européen, avec d'importantes retombées économiques pour les ports en tête de ligne et les ports d'escale. Ainsi, chaque passager a dépensé en moyenne 100 euros en escale, soit un total de 2.5 milliards d'euros de dépenses pour 25 millions de passagers faisant escale en Europe par an. L'essor de la croisière a permis de créer 300.000 emplois en Europe, 55.000 personnes étant directement employées par une compagnie. Ce chiffre a augmenté de 55% par rapport à 2005. En tout, l'industrie a généré en 2010 plus de 35 milliards d'euros de biens et services, dont 30% directement liés aux réservations en Europe. L'industrie a bénéficié largement de la croissance de cette activité, 99% des navires de croisière dans le monde étant construits par des chantiers navals européens, qui en retour achètent 99% de leurs approvisionnements auprès d'industries européennes. Et, malgré l'anticipation d'une baisse des commandes dans les prochaines années, le secteur de la croisière demeure un moteur clé de l'industrie navale en Europe.

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