Acquis cet été par la compagnie Celestyal Cruises, filiale du groupe chypriote Louis, le paquebot Costa neoRomantica a rejoint le 13 août le port grec du Pirée. Le navire, précédemment exploité en Asie, était parti des Philippines en mai. Les travaux de mise aux standards de son nouveau propriétaire sont en cours et le paquebot, qui bat désormais pavillon chypriote et dont la cheminée jaune a été repeinte en bleu (voir une image sur FleetMon), a été renommé Celestyal Experience.
Construit en 1993 par les chantiers italiens Fincantieri, l’ancien Costa Romantica mesure 220 mètres de long et affiche une jauge de 53.000 GT. A l'issue d’une refonte conduite en 2012 pour 90 millions d'euros, il a été entièrement rénové et a reçu 111 nouvelles cabines, s'ajoutant aux 678 qu'il comptait auparavant, via notamment l’ajout d’une superstructure au-dessus de la passerelle. Son ancien théâtre avait par ailleurs été remplacé par un vaste centre de bien-être. Depuis, il portait le nom de Costa neoRomantica, avec une capacité de 1800 passagers. Son sistership, l’ancien Costa Classica (1991), qui avait bénéficié fin 2014 d’une modernisation plus sommaire, a été vendu en 2018 à la compagnie Bahama Paradise Cruise Line, qui l’a renommé Grand Classica.
La cession à Celestyal Cruises du navire s’inscrit dans le cadre d’un plan de rationalisation de la flotte du groupe américain Carnival Corporation (maison-mère de la compagnie italienne Costa), qui réduit ainsi ses coûts pour mieux franchir la crise sanitaire qui a mis à l’arrêt quasi-complet l’industrie de la croisière.
Concernant Celestyal Cruises, cette acquisition qu’on imagine avoir dans les conditions actuelles été conclue à un prix extrêmement avantageux, va lui permettre de moderniser sa petite flotte. Celle-ci ne comptait plus que le Celestyal Crystal (162 mètres, 25.600 GT, 470 cabines) ancien ferry datant de 1980 converti en paquebot en 1990-92 ; ainsi que le vénérable Celestyal Olympia (214 mètres, 37.600 GT, 725 cabines) en service depuis 1982 mais sérieusement modernisé ces dernières années. La logique voudrait que l’Olympia sorte en premier de la flotte et, si tel est le cas, finisse probablement chez les ferrailleurs compte tenu de son âge.
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Le Celestyal Olympia (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

Le Celestyal Crystal (© MARC OTTINI)