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Dernier des trois paquebots de la classe Sovereign encore en service dans la flotte de Royal Caribbean International, le Majesty of the Seas ralliera en 2016 la compagnie espagnole Pullmantur, filiale comme RCI du groupe américain RCCL. Il y rejoindra ses deux sisterships, les Sovereign et Monarch, respectivement transférés en 2008 et 2013.

Livrés en 1987, 1991 et 1992, les Sovereign, Monarch et Majesty étaient à l’époque les plus gros paquebots du monde, avec une jauge de 74.000 GT. Longs de 268 mètres pour une largeur de 32 mètres, ils disposent de 1140 cabines et peuvent accueillir jusqu’à 2744 passagers, servis par plus de 800 membres d’équipage.

 

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© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE

Le Sovereign (© MER ET MARINE - KEVIN IZORCE)

 

Compenser la « perte » du Century

 

L’intégration du Majesty à Pullmantur va permettre de compenser, mais avec un an de retard, l’annulation du transfert du Celebrity Century (248 mètres, 71.500 GT, 907 cabines). Le doyen de la flotte de Celebrity Cruises (autre filiale de RCCL), qui devait rejoindre la compagnie espagnole en 2015, a finalement été vendu au voyagiste chinois Ctrip, avec lequel RCCL va créer une société commune, SkySea Cruises, dédiée au marché asiatique. Initialement, le Century devait être exploité pour la saison estivale au profit de Croisières de France, en remplacement du Zenith (208 mètres, 48.500 GT, 720 cabines), venu compléter cette année son sistership l’Horizon au sein de la marque française de Pullmantur. A défaut d’obtenir le Century, CDF rempilera en 2015 avec le Zenith et espère disposer d’un troisième navire l’année suivante.

 

Quel troisième navire pour CDF ?

 

Le transfert du Majesty pourrait laisser penser que ce paquebot, ou l'un de ses jumeaux, serait susceptible de rejoindre Croisières de France. En fait, il n’y a rien de moins sûr. Au-delà de son âge, le cadet de la classe Sovereign est, en effet, peu adapté aux besoins de CDF, avec une capacité sans doute trop importante, ainsi que des cabines très petites et pour l’essentiel dépourvues de balcon. Il en va d’ailleurs de même pour l’Empress (ex-Nordic Empress, ex-Empress of the Seas), un navire de 211 mètres, 48.500 GT et 800 cabines livré à Royal Caribbean en 1990 par les chantiers nazairiens et versé en 2008 à Pullmantur.

 

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© FABIEN MONTREUIL

L'Empress (© FABIEN MONTREUIL)

 

L’option d’un transfert depuis RCI d’une unité de la classe Legend of the Seas (264 mètres, 70.000 GT, 902 cabines) demeure donc cohérente, non seulement en termes de passagers (identique au Century), mais également de standards, notamment au niveau des cabines. Pullmantur a, de plus, besoin d’augmenter ses capacités pour soutenir son développement sur le marché espagnol et surtout sud-américain. Quant à RCI, la compagnie américaine devra en 2016 faire face à la plus forte croissance de son histoire en mettant simultanément en service deux géants : le troisième Oasis of the Seas (362 mètres, 227.700 GT, 2700 cabines) et l’Ovation of the Seas, troisième unité de la classe Quantum (348 mètres, 168.700 GT, 2090 cabines). Il ne serait donc pas étonnant, si la santé de Pullmantur est bonne, que RCI commence dans deux ans à se séparer de ses unités de la classe Legend, qui pourraient également venir, si le besoin s’en fait sentir, renforcer les capacités de SkySea Cruises en Chine.

 

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© FABIEN MONTREUIL

Le Legend of the Seas (© FABIEN MONTREUIL)

 

En attendant leur éventuel transfert vers d’autres filiales du groupe RCCL, les vétérans de RCI pourraient être employés sur des mini-croisières aux Etats-Unis, à l’image de ce que fait actuellement le Majesty of the Seas. Faisant office de véritable club et casino flottant, le navire, dans cette fonction, est considéré au sein de la compagnie comme une véritable « usine à cash ». 

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