La compagnie italo-suisse souhaite apparemment finaliser prochainement sa commande de nouveaux paquebots. C’est ce qu’a indiqué à Seatrade Insider Ken Muskat, patron des ventes et du marketing de MSC Cruises aux Etats-Unis, après que le commandant du MSC Divina, qui vient de débuter son premier déploiement américain, ait évoqué le projet à l’occasion d’une cérémonie à bord. « Rien n’a encore été signé (…) Nous espérons que nous pourrons bientôt annoncer quelque chose », a expliqué Ken Muskat.
Cela fait plus de deux ans que le nouveau projet de MSC est régulièrement évoqué. La compagnie, qui a, compte tenu du contexte économique et financier difficile depuis 2008, souhaité faire une pause dans ses investissements, a pris livraison de son dernier paquebot en mars dernier. Le MSC Preziosa, quatrième unité de la classe Fantasia, est venu clore une première grande vague de commandes qui a vu la livraison, par les chantiers STX France de Saint-Nazaire, de 10 paquebots en 10 ans.
Pour la suite, l’armateur a travaillé sur le projet Vista, portant sur des unités moins longues mais plus grosses que les Fantasia (140.000 GT), avec une capacité portée à 2000 cabines environ, contre 1750 pour leurs aînés. L’an dernier, MSC envisageait la commande d’une première paire de navires, assortie d’une option pour deux unités supplémentaires. Il reste maintenant à voir si la décision des autorités italiennes de limiter l’accès à Venise des plus gros paquebots ne va pas faire évoluer ce projet et inciter la compagnie à opter pour des navires plus petits. A priori, ce ne devrait pas être le cas puisque la majorité de la flotte de MSC n’est pas concernée par ces restrictions. Les huit paquebots des classes Armonia, Lirica et Musica présentent en effet des jauges inférieures à 96.000 GT, limite fixée par le gouvernement italien pour emprunter le canal de la Giudecca, qui passe au pied de la place Saint Marc.
Quant au chantier qui construira les nouveaux paquebots, la compétition est très rude. En dehors de STX France, candidat naturel, Fincantieri ne ménage pas sa peine pour convaincre MSC de venir en Italie. Les Finlandais du site STX de Turku font, eux-aussi, probablement partie de la compétition mais, malgré des offres sans doute très agressives commercialement, l’avenir incertain du site demeure actuellement un handicap. Enfin, concernant l’Allemand Meyer Werft, son carnet de commandes, déjà très rempli, ne lui permet à priori pas de livrer de nouveau paquebot avant 2017. Cela dit, les équipes de Papenburg ont démontré par le passé qu’elles ne manquaient pas d’imagination et savaient se réorganiser pour décrocher des commandes. Dans tous les cas, le prix proposé sera évidemment déterminant.