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Bien que se déroulant dans le port islandais d’Hafnarfjörður, non loin de Reykjavik, c’est une cérémonie placée sous le signe de la Bretagne qui a marqué, mardi 10 juillet, l’inauguration du tout nouveau navire de Ponant. Livré le 15 juin par les chantiers norvégiens Vard, Le Lapérouse, tête de série des six « yachts d’expédition » du projet Explorer, a été baptisé à l’issue de trois premières croisières autour de l’Islande, la quatrième débutant le soir même de l’inauguration.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le Lapérouse mardi, dans le port d’Hafnarfjörður (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

(© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Le « Bro gozh ma zadoù » à la place de la Marseillaise

Alors que le Gwenn ha Du, le drapeau breton noir et blanc frappé d’hermines, flottait fièrement à la proue du Lapérouse, comme c’est régulièrement le cas sur les navires de Ponant, la cérémonie s’est déroulée au son des binious (cornemuses), bombardes et tambours du Bagad de Lann-Bihoué, la célèbre formation de la Marine nationale ayant fait le déplacement, de même que la chanteuse Bleuwenn Mével. Celle-ci a magnifiquement interprété a capella l’hymne breton, le Bro gozh ma zadoù (« Vieux pays de mes pères »), qui s’est finalement substitué à la Marseillaise, le Lapérouse devenant sans doute l’un des rares, et peut-être même le premier navire sous pavillon tricolore à ne pas voir l’hymne national entonné lors de son lancement officiel.

 

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L’armateur français, qui souffle cette année sa trentième bougie, a ainsi souhaité mettre à l’honneur ses racines. « Nous sommes nés en 1988 à Nantes, en Bretagne », a rappelé Jean-Emmanuel Sauvée, président de Ponant. Mais dans le même temps la « Breizh touch » de cette inauguration était aussi sans nul doute un clin d’œil au nouveau propriétaire de la compagnie, le Breton François Pinault, que l’on sait très attaché à sa région natale. Si ce dernier a finalement été empêché d’assister à l’évènement, du fait d’une affaire urgente à régler à Paris, son épouse fut la personnalité du jour. Marraine du Lapérouse et cliente de longue date de Ponant, madame Pinault a coupé le ruban libérant la bouteille de champagne venue se briser sur la coque.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Mme Pinault coupant le ruban (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

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© STUDIO PONANT - L. PATRICOT

(© STUDIO PONANT - N. MICHEL)

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© STUDIO PONANT - L. PATRICOT

(© STUDIO PONANT - N. MICHEL)

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

(© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Une impressionnante collection d’anciens ministres

La cérémonie de baptême du navire, béni par le père Olivier Spinosa, recteur de la basilique Notre Dame de la Garde de Marseille (où se trouve le siège de la compagnie depuis 2005), s’est déroulée devant une centaine d’invités triés sur le volet. Avec notamment, aux premiers rangs, près d’une dizaine d’anciens ministres, rappelant que la compagnie a su forger, depuis sa création, un solide réseau au sein des politiques. Il y avait notamment là Jean-Louis Debré, Frédéric Mitterrand, Luc Ferry, Renaud Donnedieu de Vabre, Hervé Novelli et à l’honneur Ségolène Royal, l’ambassadrice des pôles, toujours à l’affut des objectifs et qui, on peut en sourire, n’a manifestement pas été refroidie par le bilan carbone de cette journée marathon entre la France et l’Islande. Certains de ces anciens locataires des palais de la République donnent aujourd’hui, entre autres activités, des conférences lors de croisières Ponant, tout comme d’autres personnalités présentes, à l’image du paléontologue Yves Coppens et de l’explorateur Jean-Louis Etienne. Le navigateur Olivier de Kersauson, conseiller de la compagnie, ainsi que l’architecte Jacques Rougerie, qui a conçu le superbe salon sous-marin du Lapérouse, étaient également en bonne place dans l’assistance, composée de cadres de Ponant et d’Artémis, la holding de la famille Pinault, de banquiers, courtiers, personnels diplomatiques et autres invités islandais, à commencer par la première dame du pays, qui a prononcé son discours en français et salué les efforts réalisés par Ponant en faveur de croisières plus respectueuses de l’environnement.

Une belle rencontre en mer avec Le Soléal

L’assemblée a ensuite embarqué sur Le Lapérouse, qui a appareillé avec ses invités pour une navigation de quelques heures devant les côtes islandaises. Le nouveau fleuron de Ponant a alors été rejoint par un autre navire de la compagnie, Le Soléal. Jouant avec le contraste offert par la météo, alternant grisaille, crachin et courtes éclaircies, les deux navires ont échangé de nombreux coups de corne de brume, puis se sont livrés à un très beau ballet nautique, que Le Soléal a terminé en apothéose en faisant une évolution rapprochée autour du Lapérouse, son équipage tenant à la main des fusées de détresse. Réunis autour de Jean-Emmanuel Sauvée, qui ne cachait pas sa joie et sa fierté, les invités ont largement salué Le Soléal et applaudi ses marins pour cette magnifique manœuvre emprunte de beaucoup d’émotion, comme l’avait été peu avant la cérémonie à quai.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Rencontre avec Le Soléal (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Au cours de la navigation, les passagers ont pu découvrir le navire, ses superbes espaces publics, ses très belles cabines et ses ponts extérieurs, avec notamment un nouveau concept de marina modulable à la poupe. L'un des moments forts fut la révélation du Blue Eye, le premier salon sous-marin équipant un navire de croisière. Imaginé par Jacques Rougerie, cet étonnant espace comprend notamment deux larges hublots permettant d'observer la faune marine. Ce jour là il n'y a avait pas de poisson pour venir faire le spectacle, mais Aurore Asso, championne française d'apnée, qui a plongé à plusieurs reprises et que les invités ont pu observer derrière les hublots. 

 

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© PHILIP PLISSON

Jacques Rougerie et derrière le hublot Aurore Asso (© PHILIP PLISSON)

 

Au terme de cette journée exceptionnelle, dont la seule organisation a constitué un tour de force logistique et organisationnel brillamment relevé par les équipes de Ponant, Le Lapérouse a débarqué ses invités et accueilli de nouveaux des passagers pour poursuivre son cycle de croisières. Avec à la barre Jean-Philippe Lemaire, premier commandant de ce superbe navire. L’officier, « mon camarade de toujours » comme dit Jean-Emmanuel Sauvée, a probablement vécu mardi un nouvel aboutissement, lui qui a participé, comme le président de Ponant, à la fondation de la compagnie.  

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Jean-Philippe Lemaire et Jean-Emmanuel Sauvée (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Une aventure née il y a 30 ans

C’était en avril 1988. Après mûre réflexion, un groupe de 14 jeunes officiers de la Marine marchande, âgés de 23 à 29 ans, se lancent dans un rêve un peu fou. Fraîchement diplômés de l’Hydro de Nantes, ils décident, une quinzaine d’années après la retraite forcée du paquebot France et alors que la croisière dans l’Hexagone ne subsiste plus qu’avec le vieux Mermoz de Paquet (qui sera rachetée en 1993 par Costa), de créer de toute pièce une nouvelle compagnie tricolore. « Il y a trente ans, nous avons fait le pari audacieux de proposer un nouveau type de croisières à la française, avec des voyages d’exception, des prestations de luxe et des navires à taille humaine », rappelle le président de Ponant. L’aventure commence avec la construction à Villeneuve-la-Garenne d’un trois-mâts, Le Ponant, voilier de 85 mètres et 32 cabines mis en service en 1991 et qui fait toujours partie de la flotte. Une seconde unité neuve, Le Levant (99.6 mètres, 45 cabines), sort en 1998 des chantiers Alstom Leroux Naval de Saint-Malo. Puis vient en 2004 Le Diamant (124 mètres, 113 cabines), ancien ferry construit en 1974, converti en petit paquebot en 1986 et avec lequel la compagnie débute son activité dans les régions polaires.

 

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Croissance progressive avec les précédents actionnaires

Ponant va ensuite connaître un très fort développement sous l’impulsion des investissements consentis par ses actionnaires successifs. D’abord CMA CGM, qui prend le contrôle de la compagnie fin 2004 et entraine le déménagement de son siège de Nantes à Marseille, où il se trouve toujours. Le groupe de l’armateur Jacques Saadé, récemment décédé et dont Jean-Emmanuel Sauvée a salué mardi la mémoire, va permettre à Ponant de concrétiser ses ambitions, en particulier sur les croisières polaires. Deux nouveaux navires de 142 mètres et 132 cabines, Le Boréal et L’Austral, sortent des chantiers italiens Fincanteri en 2010 et 2011. Un troisième, Le Soléal, entre en service en 2013. Un an plus tôt, Ponant a été cédée au fonds d’investissement britannique Bridgepoint, qui soutient la construction d’un quatrième navire de ce type, Le Lyrial, livré en 2015, constitue une version plus haut de gamme de ses aînés, avec la réduction du nombre de cabines (122) et l’intégration de suites, ainsi qu’un design intérieur plus luxueux, évolution qui avait débuté avec Le Soléal. Alors que Le Levant et Le Diamant sont vendus en 2012, ces nouvelles unités permettent à Ponant de devenir le leader mondial des croisières polaires.

 

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© MER ET MARINE- VINCENT GROIZELEAU

L'Austral en Antarctique (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Un bon considérable avec Pinault

Une position que la compagnie entend maintenir et développer, tout en devenant plus globalement le numéro 1 des croisières d’expédition. Une ambition portée par un plan d’investissement colossal initié grâce à un nouveau propriétaire. En 2015, Ponant passe en effet dans le giron d’Artémis. La holding de la famille Pinault, qui détient de nombreuses marques dans le secteur du luxe, va donner un impressionnant coup d’accélérateur à Ponant. Car François Pinault a décidé de frapper très fort. « C’est un breton, quand il veut quelque chose… », sourit l’un de ses collaborateur, selon lequel Artémis détient désormais 95% de Ponant, le reste du capital étant possédé par le management.  Près d’un milliard d’euros est ainsi mis sur la table pour doubler la capacité de la flotte d’ici trois ans seulement. Du jamais vu dans le secteur des croisières de luxe.

 

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© PHILIP PLISSON

Le Lapérouse (© PHILIP PLISSON) 

Le tournant des Explorer

De cinq navires, cette flotte va passer à douze, avec d’abord la série des six Explorer. Dessinés par le cabinet d’architecture nantais Stirling Design International, dont le fondateur Joël Brétécher avait déjà signé les précédents navires de Ponant, ces magnifiques bateaux de 131 mètres et 92 cabines, que nous vous ferons découvrir en détail la semaine prochaine, font entrer la compagnie dans une nouvelle ère. Leurs lignes de grands yachts et surtout leur design intérieur, imaginé par l’architecte Jean-Philippe Nuel, font faire à Ponant un impressionnant saut en termes de standards, permettant à l’armateur français de rivaliser enfin avec les grandes compagnies de luxe américaines, si ce n’est sans doute sur la taille des cabines, qui demeure plus importante aux Etats-Unis. Mais Ponant joue la carte de la différenciation avec des navires plus petits et des destinations toujours plus reculées et atypiques, souvent inexplorées jusque-là par des bateaux de croisière.

Avec les Explorer, conçus pour pouvoir être exploités en Arctique et en Antarctique mais plutôt destinés à évoluer dans les régions chaudes, la compagnie développe ce qui a fait son succès dans les Pôles : de superbes itinéraires, mais aussi des équipes d’expédition composées de spécialistes de haut niveau, qui préparent les voyages, repèrent les meilleurs sites, encadrent et accompagnent les passagers, tout en leur donnant de nombreuses explications sur les régions traversées, ainsi que la faune et la flore rencontrées. Des voyages de grande qualité qui lui ont permis de séduire une clientèle haut de gamme et exigeante comprenant de nombreux fidèles, puisque près de la moitié des passagers seraient des répétiteurs.

 

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© STIRLING DESIGN INTERNATIONAL

Le futur Ponant Icebreaker (© SDI)

 

Un paquebot brise-glace

Après Le Lapérouse, son premier sistership, Le Champlain, entrera en service au mois d’octobre. Les deux suivants (Le Bougainville et Le Dumont d’Urville) suivront en 2019 et les deux derniers (Le Bellot et Le Surville), en 2020. S’y ajoutera en avril 2021 le navire issu du projet Ponant Icebreaker, qui sera baptisé Le Commandant Charcot et deviendra le premier paquebot brise-glace de l’histoire. Cet imposant navire de 150 mètres et 135 cabines sera réalisé comme les Explorer par Vard. Capable de briser jusqu’à 2.5 mètres de glace, il pourra accéder au pôle nord géographique et permettra à la compagnie, dans le grand sud, de pousser plus loin que la péninsule antarctique, où la fréquentation touristique ne cesse de croître. Le Commandant Charcot, dont la construction doit débuter en décembre prochain, sera équipé d’une propulsion fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL). Il sera aussi doté de batteries, afin de réduire au maximum son emprunte environnementale. Une condition essentielle pour ce projet techniquement aussi complexe qu’exceptionnel et donc enthousiasmant, mais dans le même temps « politiquement » délicat, le développement du tourisme dans des zones aussi sauvages et reculées ne faisant évidemment pas l’unanimité. François Pinault, très sensible dit-on aux questions environnementales, serait donc, au-delà du débat sur les « limites » à ne pas dépasser dans l’exploitation touristique, très attentif à ce que ce projet soit le plus vertueux et irréprochable possible.

Quoiqu’il en soit, ce navire d’expédition polaire, avec les six Explorer, devrait permettre à Ponant de passer de 30.000 passagers en 2017 à plus de 65.000, pour un total de 460 départs proposés en 2021, contre 300 l’an dernier. Ce qui va aussi impliquer pour la compagnie de nombreux recrutements, l’armement des 12 navires imposant de porter le nombre de membres d’équipage de 900 à 2000.

 

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© PONANT - SDI

Concept de nouveau voilier imaginé par Ponant en 2016 (© SDI)

 

Grand voilier et liner

Et ce n’est pas fini puisque Ponant continue de travailler sur d’autres projets. Alors que le concept de  « liner », un navire océanique d’environ 240 mètres et 225 cabines n’est pas abandonné, indique-t-on dans les coursives, la priorité des réflexions en matière de futures unités va aujourd’hui à un projet de grand voilier. On en parlait justement, mardi, au sein de la compagnie, certains cadres attendant manifestement avec impatience le lancement de ce projet dont la concrétisation, à les écouter, ne fait aucun doute. Interrogé sur la question, Jean-Emmanuel Sauvée confirme les réflexions en cours : « nous avons beaucoup d’études actuellement sur ce sujet mais nous devons d’abord digérer l’important plan d’investissement que nous sommes en train de conduire ». Autrement dit, pas à priori de commande immédiate, d’autant que le projet n’est pas fixé. Il dépendra justement des études et expérimentations menées en ce moment, notamment les essais d’un nouveau type de voiles solides développées par les chantiers de Saint-Nazaire et dont un démonstrateur sera installé cet été sur Le Ponant. Ce dernier reste le navire symbole de la compagnie mais il approche la trentaine et il faudra logiquement songer un jour à son remplacement. Même si pour l’heure, le patron de la compagnie, extrêmement attaché à ce bateau, n’a aucunement l’intention de s’en séparer.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Jean-Emmanuel Sauvée (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

Vard réussit sa diversification dans la croisière

Evidemment, on ne sait pas où ces futurs navires seront construits. Avec Le Lapérouse, Vard a en tous cas marqué des points. La filiale du groupe italien Fincantieri, surtout spécialisée auparavant sur les navires offshore, réalise là un beau tour de force en livrant dans les temps sa première unité d’expédition, qui plus est un bateau aux standards très élevés. Ce n’était pourtant pas gagné fin 2017, le constructeur accusant alors un important retard, du fait notamment de la complexité du projet, de l’apprentissage lié à une activité nouvelle sur un prototype et de la cadence inédite de production, avec deux bateaux par an. Mais comme le confie un cadre de Vard, les enjeux étaient énormes, non seulement sur le plan financier, mais aussi pour la réussite de cette diversification. L’entreprise a donc « préféré livrer le navire à l’heure plutôt que gagner de l’argent ». Grand spécialiste des bateaux de croisière, Fincantieri, qui produit certains éléments des Explorer, comme les cabines, est venu à la rescousse de sa filiale et a mobilisé les moyens nécessaires pour remettre le projet sur les rails. Bien que la coque, produite par le chantier Vard de Tulcea, en Roumanie, est arrivée pour son achèvement à Søviknes (l’un des sites norvégiens du constructeur) avec près de deux mois de retard sur le planning initial, les délais ont été finalement tenus. « La coque est arrivée en Norvège avec un niveau d’armement plus important que prévu et le chantier a ensuite fait un travail incroyable pour terminer à l’heure », souligne-t-on chez Ponant.

 

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© PHILIP PLISSON

Le chantier Vard de Søviknes (© PHILIP PLISSON)

 

Après avoir mis une forte pression sur le constructeur pour maintenir la livraison du Lapérouse dans les délais impartis, la compagnie française se dit aujourd’hui très satisfaite de son partenariat. Même si elle a dû consentir à reporter l’entrée en flotte du second navire de la série. Du fait de la mobilisation des équipes de Vard sur son aîné, Le Champlain sera en effet mis en service en octobre, un mois et demi après la date initialement prévue. Un compromis qui a permis à Ponant de préserver le lancement et la saison estivale de son nouveau fleuron. Quant au reste du programme Explorer, il doit se dérouler conformément au calendrier fixé.

 

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Le Lapérouse (© PHILIP PLISSON)

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