Le groupe espagnol va se séparer de différentes activités, notamment sa compagnie aérienne (Pullmantur Air), pour se recentrer sur la croisière. Dans ce domaine, la société, détenue par l’armateur américain Royal Caribbean Cruises Ltd, exploite sur le marché espagnol quatre paquebots aux couleurs de Pullmantur. Il s’agit des Monarch et Sovereign (268 mètres, 73.900 GT, 1193 cabines), livrés en 1988 et 1991 à RCCL par les chantiers de Saint-Nazaire, de l’Empress (211 mètres, 48.560 GT, 795 cabines), également réalisé sur les bords de Loire pour l’armateur américain et mis en service en 1990, ainsi que le Zenith (208 mètres, 47.400 GT, 720 cabines), livré en 1992 par le chantier allemand Meyer Werft à Celebrity Cruises, une autre filiale de RCCL. Ce navire, à l’issue de sa saison hivernale en Amérique latine, va être versé au printemps à Croisières de France, la marque hexagonale de Pullmantur, où il rejoindra son sistership, l’Horizon. Le Zenith ne va cependant pas rester chez CDF puisqu’il y sera remplacé en 2015 par le Century (248 mètres, 71.500 GT, 907 cabines), livré en 1995 par Meyer Werft et actuel doyen de la flotte de Celebrity.
Réduction momentanée de la flotte exploitée en Espagne
Avant normalement de retrouver le Zenith en 2015, Pullmantur, qui a intégré l’an dernier le Monarch, ne va donc disposer, cette année, que de trois paquebots. Ce qui est plutôt une bonne chose vu que le marché espagnol de la croisière demeure très difficile. Après avoir accusé en 2012 une chute de 18% par rapport à l'année précédente (la plus importante décrue d’Europe), on s’attend de nouveau à une baisse à deux chiffres pour 2013. En réduisant ses capacités momentanément, la compagnie sera donc mieux armée en attendant la reprise tant attendue du marché ibérique.
RCCL solutionne son « problème » espagnol
Il convient en tous cas de noter qu’en parvenant à rationaliser Pullmantur, dont il a racheté la totalité des actions fin 2006 pour 430 millions d’euros, RCCL espère enfin redresser une filiale qui s’était transformée ces dernières années en véritable boulet pour le groupe. Cela, en raison du déficit des actifs non liés à la croisière, comme l’aérien. La cession à Gowaii et Springwater de Pullmantur Air, du réseau de distribution Nautalia et des activités de tour operating devrait permettre d’assainir la situation. Et aussi, dans certains cas, de faciliter la vie de l’activité croisière, qui était souvent contrainte de recourir, pour ses acheminements, aux avions de Pullmantur Air.
CDF en avance sur ses objectifs
Concernant Croisières de France, lancée au printemps 2008, la marque continue sa croissance. L’arrivée d’un second navire doit lui permettre d’atteindre 100.000 passagers cette année, contre 58.000 en 2013. Dans les colonnes de l’Echo Touristique, Antoine Lacarrière, directeur général de CDF, annonce que la compagnie a déjà vendu près de 70% de ses capacités pour l’année, un niveau qu’elle devait initialement atteindre fin mars, date à laquelle elle s’attend désormais à disposer d’un taux de remplissage supérieur de 10 points aux prévisions, soit 80%. Une tendance de bon augure pour la suite, surtout que la compagnie va encore poursuivre son essor en 2015 avec l’arrivée du Century, qui offre une plus grande capacité que le Zenith. Ainsi, les objectifs de CDF pour l’année prochaine sont de 120.000 passagers.