Une transatlantique entre Saint-Nazaire et New York mettant en compétition le plus grand liner et les plus puissants voiliers de l’histoire ? C’est l’idée pour le moins originale du skipper et organisateur d’évènements nautiques Damien Grimont, qui imagine cet évènement exceptionnel en juin 2017, dans le cadre des commémorations marquant le centenaire de l’arrivée des soldats américains venus se battre en France à la fin de la première guerre mondiale. L’annonce de ce projet, intervenue hier au cours des Assises de l’économie de la mer, a évidemment fait sensation et enthousiasmé l’assistance comme les réseaux sociaux, qui se sont rapidement fait l’écho de cette opération baptisée The Bridge, en référence au pont Verrazano et à celui de Saint-Nazaire.
Le Queen Mary 2 passant sous Verrazano Bridge (© CUNARD)
Il est clair que voir se mesurer le Queen Mary 2 et des voiliers « ultimes » aurait de l’allure. D’un côté un mastodonte de 345 mètres de long, taillé pour affronter l’Atlantique dans les pires conditions et capable de donner 30 nœuds grâce à une puissance propulsive de plus de 150.000 cv. De l’autre, des bêtes de course, trimarans géants de 60 pieds au moins pouvant dépasser les 40 nœuds en vitesse de pointe. Pour Saint-Nazaire, ce serait en plus un évènement historique. D’abord une belle manière de commémorer l’arrivée dans le port français, un siècle plus tôt, de 200.000 soldats américains. Et puis ce serait aussi la première fois depuis sa livraison en décembre 2003 que le QM2, l’un des plus beaux fleurons des chantiers nazairiens, reverrait sa ville natale.
La grande compétition entre le Queen Mary 2 et les Ultimes va, maintenant, devoir passer du rêve à la réalité. Pour y parvenir, il faudra notamment trouver des sponsors et conclure des accords avec les acteurs concernés, à commencer par la compagnie britannique Cunard, armateur du célèbre paquebot et filiale du groupe américain Carnival Corporation. Les négociations sont en cours.
