L’opération de remise à flot du paquebot Costa Concordia a débuté hier devant l’île du Giglio, en Toscane. C’est là que le navire a fait naufrage le 13 janvier 2012, provoquant la mort de 32 personnes. Le lundi 14 juillet a vu le navire flotter de nouveau. Lentement, l’épave, redressée en septembre 2013 et qui reposait depuis sur une plateforme sous-marine spécialement conçue pour la supporter, est remontée. Lorsque le seuil de deux mètres d’eau a été atteint sous la quille, le Concordia a été déplacé un peu plus au large. Solidement amarré à l’aide d'une centaine de câbles et chaînes, le navire va continuer d’émerger. En tout, il faut gagner une douzaine de mètres par rapport à la position « coulée ». Pour cela, les 30 caissons d’acier (soit 15 sur chaque bord) soudés sur la coque ces derniers mois vont être remplis d’air, permettant d’évacuer l’eau contenue dans ces structures, qui vont faire office de ballasts.
Cette opération extrêmement délicate, du fait notamment qu’il faut équilibrer un bateau rempli d’eau et veiller aux efforts sur sa structure fragilisée, doit se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine. Si tout va bien, le remorquage du Concordia vers Gênes devrait débuter lundi prochain. Les conditions météo seront bien entendu primordiales, le transit devant se dérouler avec une mer calme et très peu de vent. En tout, 190 milles sont à parcourir, à très petite vitesse, ce qui devrait prendre quatre jours. Une fois à Gênes, l’épave sera démantelée progressivement par Saïpem et le chantier San Giorgio del Porto, les travaux étant prévus pour durer 22 mois. Quant au coût final du traitement du navire depuis son échouement jusqu’à sa démolition, il est aujourd'hui estimé par son armateur, Costa Croisières, à près de 1.5 milliard d’euros. Ce montant, qui représente trois fois le prix du Concordia, entré en service en 2006, est bien supérieur aux premières prévisions, qui tablaient sur quelques centaines de millions d'euros.
