Parti le 1er février pour un déploiement de deux mois en Méditerranée, le groupe aéronaval français (GAN) participe, depuis le 9 février, à l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme au Moyen-Orient. Depuis la Méditerranée orientale, où évolue le GAN, les avions du groupe aérien embarqué sur le Charles de Gaulle effectuent des missions jusqu’en Irak, en coordination avec les moyens internationaux engagés dans l’opération Inherent Resolve. Il s’agit pour l’essentiel de recueillir du renseignement et, au besoin, d’effectuer des frappes contre des cibles djihadistes.
Le Charles de Gaulle début février (© MARINE NATIONALE - CORENTIN CHARLES)
Rafale Marine appontant sur le Charles de Gaulle (© MARINE NATIONALE - ALEXANDRA ALIAS)
Rafale Marine appontant sur le Charles de Gaulle (© MARINE NATIONALE - MELANIE DENIEL)
Cette nouvelle séquence de la mission Clemenceau 22 suit une rencontre, en Méditerranée, entre le Charles de Gaulle et deux de ses homologues : le porte-aéronefs italien Cavour et le porte-avions américain USS Harry S. Truman. Les 4 et 5 février ont été consacrés à des manœuvres franco-italiennes, auxquelles les Américains se sont joints le 6 février, donnant l’occasion aux trois porte-avions et porte-aéronefs d’évoluer ensemble avec leurs unités d’escorte.
Le Charles de Gaulle, le Cavour et l'USS Harry S. Truman précédés du croiseur USS San Jacinto et des frégates Forbin et Andrea Doria (© MARINE NATIONALE - CORENTIN CHARLES)
Les frégates Normandie, Adrias, Juan de Borbon et Fritdjof Nansen (© MARINE NATIONALE - CORENTIN CHARLES)
(© MARINE NATIONALE - CORENTIN CHARLES)
Il y avait là, côté américain, le croiseur USS San Jacinto et la frégate norvégienne Frdtjof Nansen actuellement intégrée au groupe de l’USS Harry S. Truman, qui comprend également les destroyers USS Gonzales, USS Brainbridge et USS Gravely. Un autre destroyer américain, l’USS Ross, fait quant à lui partie de l’escorte du Charles de Gaulle, en compagnie d’un sous-marin nucléaire d’attaque du type Rubis, des frégates françaises Forbin, Alsace et Normandie. S’y ajoutent les frégates Juan de Borbon (Espagne) et Adrias (Grèce). Le Cavour était quant à lui accompagné des frégates Andrea Doria et Antonio Marceglia, ainsi que du pétrolier-ravitailleur Stromboli, dont le Forbin a profité de la présence pour regarnir ses soutes. Les appareils embarqués par le Charles de Gaulle, le Cavour et le Truman (notamment les Rafale Marine français, Super Hornet américains et Harrier italiens) ont également pu évoluer ensemble. La journée du 6 février a par ailleurs été marquée par un souci technique sur un Rafale, le M41, qui devait se ravitailler avant de ragagner le Charles de Gaulle après un exercice mais qui a perdu l'extrémité de sa perche. Il s'est dérouté vers l'aéroport de Malte, où du personnel technique et des pièces de rechange ont été amenés par un hélicoptère Caïman du porte-avions français, que les deux appareils ont regagné quelques heures plus tard.
Le Stromboli vu du Forbin (© MARINE NATIONALE - ALEXANDRA ALIAS)
Patrouille de Harrier, Rafale et F/-18 survolant le Charles de Gaulle le 4 février (© MARINE NATIONALE - MELANIE DENIEL)
Après cette rencontre des trois groupes aéronavals, les échanges se sont poursuivis les 7 et 8 février entre le GAN français et celui du Truman, qui a ensuite laissé le porte-avions français partir plus à l’est.
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