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La partie arrière du second bâtiment de projection et de commandement russe, le Sevastopol (Sébastopol en Français), est en route pour la France. Prise en remorque, cette section de coque, que STX France a réceptionnée mardi, est attendue à Saint-Nazaire dans deux grosses semaines, à l’issue d’un transit d’environ 3000 kilomètres. L’objectif de STX France, qui réalise les parties avant des BPC et les assemble aux parties arrière produites par le chantier russe OSK, est de procéder à la « jumboisation » du Sevastopol mi-juillet, si bien entendu la météo le permet. La moitié russe entrera alors dans la forme de construction, afin d’être soudée à la moitié avant, qui s’y trouve actuellement. La mise à flot de l’ensemble est prévue en octobre, date à laquelle le BPC rejoindra le quai d’armement, où les travaux se poursuivront. A l’issue de ses essais, le Sevastopol sera  livré en 2015 à la marine russe, qui réceptionnera en octobre prochain son aîné, le Vladivostok.

 

 

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© STX FRANCE - BERNARD BIGER

Jumboïsation du Vladivostok, à l'été 2013 (© STX FRANCE - BERNARD BIGER)

 

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© STX FRANCE - BERNARD BIGER

Jumboïsation du Vladivostok, à l'été 2013 (© STX FRANCE - BERNARD BIGER)

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le Vladivostok juste avant sa mise à flot, en octobre 2013 (© MER ET MARINE - VG)

 

 

Ce dernier va encore réaliser une demi-douzaine de sorties en mer, consacrées essentiellement à la formation de son équipage, mais aussi de celui du second BPC. En tout, 400 marins russes vont apprendre, sous la houlette des équipes de STX France et de DCNS, à mettre en œuvre ces bâtiments et leur système de combat. Une quarantaine d’entre eux est déjà présente à Saint-Nazaire. Il s’agit essentiellement d’officiers et d’officiers mariniers supérieurs. Le reste des équipages doit arriver lundi à bord du Smolniy. Le bâtiment école russe, qui servira de caserne flottante jusqu’au départ du Vladivostok, stationnera durant plus de trois mois dans le bassin de Penhoët, son poste d’amarrage étant prévu au quai de la prise d’eau, près du quai d’armement où se trouve le Vladivostok.

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le Smolniy (© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU)

 

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© KEVIN IZORCE

Le Vladivostok (© KEVIN IZORCE)

 

 

Pour mémoire, c’est en 2011 que le contrat des BPC russes est entré en vigueur. DCNS, concepteur des bâtiments, dont trois unités sont en service dans la marine française, est maître d’œuvre du programme. STX France agit en qualité de sous-traitant pour la réalisation des BPC mais aussi de chalands de débarquement de type CTM NG, dont la fabrication a été confiée à son site de Lorient. Quatre unités ont pour le moment été commandées, la première étant en achèvement et la seconde devant être mise prochainement à l'eau.

 

 

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© MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le premier CTM NG russe en achèvement à Lorient (© MER ET MARINE - VG)

 

 

Les équipes de Saint-Nazaire assurent également, en collaboration avec DCNS, le transfert de technologie vers les chantiers russes. Désormais à niveau et capable de réaliser de grands bâtiments en blocs pré-armés, OSK sera en mesure de construire l’intégralité des prochains BPC (il était initialement prévu que Saint-Nazaire en produise une partie), s’ils sont bien sûr construits. Le projet prévoit, en effet, que la série soit éventuellement prolongée avec un troisième et un quatrième bâtiment. La commande de ces deux BPC n’est pas encore à l’ordre du jour. On se rappelle à ce propos que le chef d’état-major de la flotte russe avait indiqué, lors de la mise à flot du Vladivostok en octobre dernier, que la marine testerait pendant une bonne année ses premiers BPC avant de prendre une décision quant à la construction d’unités supplémentaires.

Longs de 199 mètres et présentant un déplacement de près de 22.000 tonnes en charge, les BPC russes seront armés par un équipage de 177 hommes. Comme leurs homologues de la Marine nationale, ils pourront chacun transporter 16 hélicoptères lourds (ou une trentaine d’hélicoptères légers), plus de 70 véhicules blindés, dont des chars de bataille, 450 hommes de troupe et quatre chalands de débarquement du type CTM NG. 

 

 

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© MICHEL FLOCH

Le Vladivostok en essais mer (© MICHEL FLOCH)

 

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