L’hélicoptère Caïman qui s’est abîmé mercredi dernier sur le pont du Dixmude, blessant quatre marins dont un grièvement, a été débarqué ce week-end du bâtiment de projection et de commandement. Minutieusement préparée, l’opération s’est déroulée dans la base navale de Brest, où le BPC est arrivé vendredi. L’appareil, appartenant à l’armée de Terre et qui était couché sur le flanc, a d’abord été remis sur son train. Il a ensuite été soulevé par la grue flottante Alpaga et posé sur son pont, avant de gagner le quai des flottilles.

(© : MICHEL FLOCH)

Le Caïman de l'ALAT a été déposé sur le pont de la grue flottante Alpaga (© : MICHEL FLOCH)
La manœuvre a été placée sous haute surveillance et a impliqué le déploiement de moyens de lutte contre la pollution et les incendies. Des boudins absorbants avaient en effet été déployés sur le côté bâbord du pont d’envol et d’autres étaient prêts à être mis à l’eau par une embarcation de la cellule antipollution de la base navale. De plus, la vedette Avel Aber des marins-pompiers de Brest se tenait à proximité. Cela pourrait indiquer qu’il restait du combustible dans les réservoirs de l’appareil, dont l’accident est intervenu au moment du décollage alors que le BPC se trouvait au large de Dunkerque.
En dehors du débarquement de la machine accidentée de l’ALAT, l’envoi à Brest du Dixmude a permis de recueillir les premiers éléments nécessaires aux investigations. Plusieurs enquêtes ont en effet été déclenchées afin de connaître les causes de cet accident.
Le BPC fait également l’objet d’expertises sur son pont d’envol et ses superstructures. De sources militaires, les dégâts seraient minimes, seul le revêtement du pont étant apparemment touché. Le Dixmude devrait donc appareiller en ce début de semaine (sans doute ce lundi après-midi) et rejoindre avec un peu de retard Trident Juncture, exercice majeure de l’OTAN qui va débuter en Norvège.