Après 38 ans de service, le patrouilleur Glaive, de la Gendarmerie maritime, a achevé lundi son ultime mission. Le bâtiment a rejoint sa base de Cherbourg, où un imposant comité d’accueil, constitué notamment de l’Abeille Liberté, d’un bateau-pompe, d’un remorqueur de la base navale, du patrouilleur Géranium et d’une vedette de la Gendarmerie maritime a salué sa fin de carrière.

Le retour du Glaive à Cherbourg le 15 juin (© : MARINE NATIONALE)
Compte tenu de son âge, le Glaive devrait, à l’issue de son désarmement, être démantelé, tout comme l’avait été l’Epée, déconstruite en 2011 au Havre.
Opérationnel depuis 1977, le Glaive était le dernier d’une série de quatre patrouilleurs comprenant également le Trident, la Pertuisane et l’Epée, les deux premiers étant désarmés en 1996 et le troisième en 2008. Le Trident et le Glaive ont été réalisés à Arcachon alors que l’Epée et la Pertuisane ont vu le jour à Cherbourg chez CMN. Deux bâtiments de ce type ont également été livrés à Côte d'Ivoire et un à la Mauritanie.

Le Glaive (© : MARINE NATIONALE)
Longs de 40.7 mètres pour une largeur de 5.9 mètres, les Trident pouvaient atteindre la vitesse de 26 nœuds et comptaient 17 membres d’équipage. Dotés sur la plage avant d’un canon de 40mm, ils disposaient à l’origine de missiles antinavire SS12 (jusqu’à 6 engins sur la superstructure), débarqués dans les années 80 et remplacés par des mitrailleuses.

L'Athos (© : MICHEL FLOCH)
A Cherbourg, le retrait du service du Glaive, mais aussi le départ du Géranium, qui va être transféré à Lorient, sera compensé par l’arrivée début juillet de l’Athos et de l’Aramis. Dans le cadre de la fermeture de la base navale de l’Adour et de l’externalisation de leurs missions au profit du centre DGA Essais de Missiles de Biscarosse, ces patrouilleurs vont être transférés à la Gendarmerie maritime, qui les fera donc évoluer sur la façade Manche - mer du Nord.