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Hier après-midi, un Rafale du porte-avions Charles de Gaulle s'est abîmé en mer à environ 70 milles au sud-est d'Alicante, en Espagne. Au moment de l'accident, l'appareil de Marine nationale participait à un entrainement au combat aérien avec un F/A-18 du porte-avions américain USS Eisenhower, arrivé en Méditerranée en provenance des Etats-Unis. Le pilote français a pu s'éjecter à temps de son avion, le M24. Il a été récupéré par un hélicoptère américain et a été transféré à bord du Charles de Gaulle, où il a été pris en charge par l'équipe médicale. Hier soir, on se disait « rassuré sur son état de santé » à l'état-major de la marine. Alors que la carcasse de l'appareil a coulé par grands fonds, la frégate Forbin a été chargée de récupérer les débris flottant à la surface. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances et les causes de cet accident. Le Rafale M24 (© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE) Il s'agit du cinquième crash d'un Rafale depuis la mise en service de l'avion français, en 2001. Le premier accident était survenu avec un appareil de l'armée de l'Air, en Corrèze, au mois de décembre 2007. Le pilote, qui n'avait pas survécu, avait apparemment été victime d'une désorientation spatiale. En septembre 2009, ce fut au tour de la marine de déplorer un accident mortel, lorsque les M22 et M25 sont entrés en collision alors que les appareils étaient en formation serrée au dessus de la Méditerranée, à l'Est de Perpignan. L'un des pilotes avait été récupéré mais le second (un pilote d'essai de la Direction Générale de l'Armement) n'avait pas survécu. Enfin, le 28 novembre 2010, un autre appareil du Charles de Gaulle, le M18, s'abîmait en mer juste après son catapultage au large du Pakistan, alors que le groupe aérien embarqué du porte-avions participait à l'appui aérien des troupes engagées en Afghanistan. Le pilote, qui s'était éjecté, avait été récupéré sain et sauf. Alors que les Rafale sont livrés au compte goutte à la marine, la perte du M24 fait retomber à seulement 20 le nombre d'avions en service dans l'aéronautique navale. Sur les 34 appareils livrés jusqu'ici par Dassault Aviation, 9 (M2 à M10) ne volent plus jusqu'à leur modernisation entre 2014 et 2017, le M1 sert aux expérimentations et quatre machines (M18, M22, M24 et M25) ont été perdues. On notera que le M35 doit être prochainement livré. En tout, 60 Rafale doivent être livrés à la marine. Ils succèdent aux Etendard IVP et Crusader et finiront de remplacer les Super Etendard Modernisés (SEM) en 2015. Rafale Marine(© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE) Rafale Marine(© : MER ET MARINE - JEAN-LOUIS VENNE)

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